Maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) : la prévalence de l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) est élevée

Au terme d’une étude sur la prévalence de l’hépatite C chez les malades atteints d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin dans la région niçoise, des médecins de la Fédération des maladies de l’appareil digestif (Hôpital de l’Archet, Nice) concluent dans la revue Gastroentéréologie Clinique et Biologique que la prévalence de l’infection par le virus de l’hépatite C est élevée chez les malades porteurs d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI).

La prise en charge des malades atteints d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) nécessite bien souvent des actes interventionnels endoscopiques ou chirurgicaux, et des hospitalisations répétées, notent les Dr Fabrice Longo et ses collaborateurs. En raison du risque nosocomial, cette population pourrait donc constituer une population à risque de contamination par le virus de l’hépatite C (VHC).

117 malades (53 hommes et 64 femmes), âgés de 41 +/- 16 ans, ayant une rectocolite hémoragique (43 malades) ou une maladie de Crohn (74 malades) ont eu un dépistage systématique de l’infection virale (Elisa 3e génération). La durée d’évaluation de la maladie inflammatoire intestinale, le nombre de coloscopies, les antécédents chirurgicaux, de transfusion sanguine ou de toxicomanie intraveineuse, la prise d’immunosupresseurs ou de corticoïdes ont été analysés.

Les résultats indiquent que la prévalence des anticorps anti-virus VHC était de 5,98 % (7/117).

En analyse multivariée, seule la transfusion sanguine était un facteur de risque indépendant significatif. Au des odds ratio, il ressort en effet que la transfusion est le principal mode contamination. Ni les coloscopies, ni les antécédents chirurgicaux, ne semblent par contre représenter un facteur de risque supplémentaire.

Les auteurs font remarquer que cette petite série ne leur permet pas de tirer des conclusions sur l’histoire naturelle de l’hépatite C chez les malades atteints d’une MICI.

« C’est la raison pour laquelle, notent-ils, un traitement antiviral devra être proposé à ces malades en fonction de la sévérité des lésions d’hépatite chronique objectivée sur la ponction-biopsie hépatique. Ce traitement repose actuellement sur l’interféron alpha et la ribavirine ».

Source : Gastroenterol Clin Biol, 2000, 24 : 77-81.

Descripteur MESH : Prévalence , Virus , Maladie , Médecins , Risque , Population , Transfusion sanguine , Femmes , Hommes , Dépistage systématique , Maladie de Crohn , Analyse multivariée , Biopsie , Rectocolite , Ribavirine , Toxicomanie intraveineuse , Anticorps

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