Le taux de survie des cancers augmente et dépasse les estimations

La manière traditionnelle d’estimer les taux de survie des patients cancéreux (méthode par analyse de cohortes) ne permet plus de prendre en compte dans le temps les améliorations apportées par le diagnostic précoce et par les nouveaux traitements, d’après les résultats de cette nouvelle étude qui s’est basée sur l’analyse des taux de survie par période, une méthode permettant des remises à jours plus fréquentes. Selon les auteurs, qui publient une comparaison des deux méthodes dans le dernier numéro du Lancet, les taux de survie à 20 ans, tous cancers confondus, seraient sous-estimés de plus de 10% avec cette nouvelle méthode d’estimation.

La méthode de quantification des taux de survie par périodes permet selon Hermann Brenner (German Center for Research on Ageing, Heidelberg, Allemagne) d’intégrer les progrès thérapeutiques récents, car les estimations sont mises à jour plus régulièrement.

les chercheurs se sont servis des registres américains du cancer pour comparer cette méthode de recensement (sur l’année 1998) avec la méthode classique des cohortes utilisée pour la période 1973-1998.

Les taux de survie estimés à 5, 10, 15 et 20 ans, par la méthode par période, ont été respectivement de 63%, 57%, 53% et 51%. Ces estimations ont été respectivement de 1%, 7%, 11% et 11% supérieures à celles calculées par la méthodes des cohortes.

Les analyses cancer par cancer ont notamment révélé avec la méthode par période que les taux de survie à 20 ans atteignaient 90% pour les cancers de la thyroïde et des testicules, avoisinaient les 65% pour le cancer du sein et étaient d’environ 50% concernant les cancers colorectaux, ovariens ou rénaux.

Source: Lancet 12 octobre 2002:360:1131-5

Pierre INIGUEZ

Descripteur MESH : Survie , Taux de survie , Méthodes , Diagnostic , Diagnostic précoce , Patients , Temps , Allemagne , Tumeurs du sein

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