Coût des sorties après IDM non compliqué : l’hospitalisation après le 3e jour après thrombolyse n’est pas économiquement intéressante

L’hospitalisation de patients cardiaques présentant un infarctus du myocarde (IDM) au-delà de trois jours après traitement thrombolytique n’est pas intéressant sur le plan économique au regard des standards actuels, rapporte une vaste étude sur le rapport coût-efficacité des sorties précoces après IDM aigu non compliqué, publiée dans le dernier numéro du New England Journal of medicine (NEJM) et conduite par des chercheurs et cliniciens américains, canadiens, belges et néo-zélandais.

L’hospitalisation de patients cardiaques présentant un infarctus du myocarde (IDM) au-delà de trois jours après traitement thrombolytique n’est pas intéressant sur le plan économique au regard des standards actuels, rapporte une vaste étude sur le rapport coût-efficacité des sorties précoces après IDM aigu non compliqué, publiée dans le dernier numéro du New England Journal of medicine (NEJM) et conduite par des chercheurs et cliniciens américains, canadiens, belges et néo-zélandais.

Les auteurs de ce travail travaillent au Duke Clinical Research Institute (Durham, Caroline du Nord, USA), l’University of Alberta (Edmonton, Canada) et au Universitaire Ziekenhuizen Leuven (Leuven, Belgique), du Green lane Hospital (Auckland, Nouvelle-Zélande), et à la Cleveland Clinic Foundation (Cleveland, USA). Ils rappellent que la réduction de la durée des hospitalisations peut diminuer les coûts à court terme mais qu’il existe peu de données sur les conséquences cliniques et économiques à long terme d’une sortie précoce après un IDM non compliqué.

Aussi ont-ils entrepris, grâce aux données de l’étude Gusto-1 (Global Utilization of Steptokinase and Tissue Plasminogen Activator for Occluded Coronary Arteries), d’identifier 22361 patients présentant un IDM aigu d’évolution non compliquée au cours des 72 heures suivant la thrombolyse. Les auteurs indiquent s’être servi d’un modèle analytique décisionnel pour évaluer le rapport coût-efficacité d’un jour supplémentaire d’hospitalisation dans ce groupe.

Ils ont défini la survie cumulative attribuée à un jour supplémentaire d’hospitalisation monitorée sur la base du taux de réanimation après arrêt cardiaque survenu entre 72 et 96 heures.

Les courbes de survie cumulée sur une durée de vie de chaque groupe dans le modèle décisionnel analytique ont été estimées à partir des données de survie à un an de l’étude Gusto-1.

Les résultats montrent que chez les patients ayant une évolution non compliquée au cours des 72 heures suivant la thrombolyse, 16 ont eu des arythmies ventriculaires au cours des 24 heures suivantes ; 13 de ces patients ont survécu au moins 24 heures.

Quant aux analyses de sensibilité réalisées par les auteurs, elles ont démontré qu’un 4e jour d’hospitalisation serait économiquement intéressant seulement si son coût pouvait être réduit de plus de 50 % ou si un sous-groupe à risque élevé pouvait être identifié dans lequel le bénéfice estimé de survie était doublé.

Source : NEJM, 2000, 342, 749-55.

Descripteur MESH : Patients , Infarctus , Infarctus du myocarde , Myocarde , Traitement thrombolytique , Survie , Alberta , Arrêt cardiaque , Belgique , Canada , Caroline du Nord , Réanimation , Risque , Travail , Vie

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