Schizophrénie : deux systèmes en jeu

Des chercheurs de l’Université de Yale viennent de publier une étude qui souligne le rôle des systèmes glutamatergique et dopaminergique dans les psychoses et les fonctions cognitives. « Les deux systèmes apparaissent impliqués », explique le Dr John Krystal du département de psychiatrie de Yale. Ces résultats pourraient aider au débat sur l’hypothèse dopaminergique et l’hypothèse glutamatergique.

La première hypothèse suggère que les neurones dopaminergiques sont hyperactifs chez les personnes schizophrènes et que les effets de l’amphétamine peuvent mimer certains aspects de la maladie. La seconde théorie suggère que certains déficits liés à schizophrénie dans la fonction du glutamate peuvent être reproduits chez des personnes contrôle avec des molécules que la kétamine, qui bloque les récepteurs NMDA du glutamate.

L’étude portait sur 41 sujets en bonne santé qui ont reçu des doses d’amphétamine et kétamine. Les chercheurs ont trouvé que l’état psychotique transitoire produit pas chacune de ces molécules était similaire mais qu’ils n’était pas identiques. La kétamine produisait des symptômes schizophréniformes plus complets que l’amphétamine. Ils ont aussi montré que les troubles cognitifs produits par la kétamine, surtout ceux affectant la mémoire de travail, étaient atténués par l’administration d’amphétamine.

« Cette étude apporte des éléments en faveur de l’hypothèse selon laquelle des principes actifs qui facilitent la fonction de certains récepteurs de la dopamine pourraient jouer un rôle dans le traitement des troubles cognitifs associés à la schizophrénie », estime Krystal.

Source : Yale University

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