Difficultés du diagnostic de l’infection à Helicobacter pylori chez la personne âgée

Le test respiratoire, non invasif et de réalisation simple, est mieux adapté au diagnostic de l’infection à Helicobacter pylori en gériatrie, mais la prise de traitement diminue sa spécificité, indiquent les résultats préliminaires d’une étude prospective menée par le service de médecine-interne-gériatrie de l’hôpital Xavier Arnozan de Pessac, le laboratoire de bactériologie de l’hôpital Pellegrin de Bordeaux et le laboratoire d’anatomie cytologie pathologique de l’hôpital Haut-Lévèque de Pessac.

Publiée dans la Revue de médecine interne, cette étude rappelle que le diagnostic de l’infection à Helicobacter pylori est difficile en gériatrie du fait de la présence fréquente de métaplasie intestinale et de thérapeutiques à base d’antibiotiques et d’antiulcéreux.

Le but de l’étude du Dr N. Salles-Montaudon et de ses collègues était de rechercher comment déterminer la véritable prévalence de l’infection à Helicobacter pylori en utilisant 4 tests.

Tous les patients hospitalisés en médecine interne et gériatrie nécessitant une endoscopie gastrique ont été inclus.

4 tests diagnostiques de l’infection à Helicobacter pylori ont été réalisés : histologie et bactériologie des biopsies gastriques, sérologie et test respiratoire à l’urée marquée au 13C.

Les patients étaient considérés comme infectés si au moins 2 des tests étaient positifs ou si la culture seule était positive.

2 groupes ont été réalisés : groupe 1 sans traitement antibiotique et/ou antiulcéreux, groupe 2 prenant ce ou ces traitements.

107 patients (73 femmes et 34 hommes, âge moyen 86,2 +/- 4,7 ans) ont été inclus depuis août 1998.

Les patients HP positifs étaient significativement plus importants dans le groupe 1.

Dans le groupe 1, 31,1 % avaient des lésions de métaplasie intestinale.

Dans le groupe 1, la sensibilité du test respiratoire et de la culture était de 94,1 % contre 88,2 % pour la sérologie et 76,4 % pour l’histologie, avec une spécificité de 100 % pour la culture contre 97,4 % pour l’histologie et 92,3 % pour le test respiratoire et la sérologie.

Source : Revue de médecine interne, 2000 ; 159s.