Infection par le virus Chikungunya : Point sur l’utilisation de chloroquine

Dans le cadre de l’enquête mise en place pour identifier les molécules actives contre le virus du Chikungunya, des essais ont été réalisés en laboratoire sur des cultures cellulaires in vitro et ont montré une activité antivirale de la chloroquine (Nivaquine®) sur ce virus. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) relève qu’il s’agit de tests préliminaires et qu’à ce stade, aucune donnée d’efficacité et de sécurité n’est disponible chez l’homme. Dans ce contexte, l’Agence rappelle les indications et les conditions d’un bon usage de la Nivaquine®.

La Nivaquine® est indiquée principalement dans le traitement préventif et curatif du paludisme. Elle aussi utilisée dans le traitement des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde et dans le traitement du lupus. L’utilisation de ce médicament nécessite une prescription médicale.

Dans les conditions normales d’utilisation, ce médicament entraîne peu d’effets secondaires. Il s’agit principalement de troubles digestifs (nausées et vomissements), de troubles du système nerveux (céphalées, vertiges), de troubles visuels (vision floue et difficulté d’accommodation) et de réactions allergiques et cutanées. Des troubles psychiatriques (anxiété, agitation, troubles du sommeil, confusion) sont plus rarement observés ainsi que des modifications de la formule sanguine.

Mais la prise de Nivaquine® peut entraîner des manifestations sévères lorsqu’elle est utilisée au-delà des doses indiquées. En particulier, la prise cumulée peut être à l’origine de complications visuelles (opacité de la cornée) et auditives (bourdonnement d’oreille, perte de l’audition), neuromusculaires voire cardiovasculaires.

L’Afssaps rappelle que la prescription de Nivaquine® doit intervenir dans le respect des indications et précautions d'emploi. Elle met particulièrement en garde sur la nécessité de respecter les dosages prescrits compte tenu des risques encourus en cas de surdosage.

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