ROSP : les médecins largement insatisfaits

ROSP : les médecins largement insatisfaits Le syndicat les généralistes-CSMF a interrogé plus de 500 médecins pour dresser un bilan de leur satisfaction et observer leurs attentes face à l’évolution de la Rémunération sur Objectif de Santé Publique (ROSP). Il en ressort une large majorité d’insatisfaits (80 %) en dépit d’une augmentation sensible des montants alloués par rapport à 2017.

S’ils sont 25 % à penser qu’elle aide à changer leur pratique, 36 % souhaiteraient sa suppression, 41 % ne voient pas par quoi la remplacer et seuls 9 % voudraient qu’elle demeure en l’état.

Pour le syndicat, le principe même d’une rémunération à la performance est éthiquement discutable et ce d’autant plus que les critères d’évaluation sont loin de faire consensus. C’est le cas des prescriptions des génériques ou des biosimilaires afin de réduire les dépenses de santé.

 « l’idée même de penser qu’un médecin va mieux travailler parce qu’on le paie à la performance reste éthiquement difficile à accepter ».  les généralistes-CSMF

Le volet prévention qui dépend largement du bon vouloir des patients est également sujet à polémique. « Les médecins doivent-ils être pénalisés si leurs patientes ne font pas leur mammographie ? » 

Le syndicat pointe du doigt les modes de calcul qui non seulement induisent un effet d’aubaine pour les grandes patientèles, mais sont difficilement compréhensibles dans de nombreux cas où en dépit d’un plus grand nombre de points, le montant de la ROSP perçue a diminué en raison de la clause de sauvegarde qui avait multiplé les rémunérations par 1,7 en 2017.

En synthèse, les Généralistes-CSMF souhaiteraient que la CNAM mette en place une ROSP simplifiée et axée sur des critères consensuels comme la « réduction des examens en doublon, la réduction du taux d’hospitalisation, le respect des bonnes pratiques ». Le syndicat propose également à la CNAM un forfait pour valoriser la création et la mise à jour régulière des dossiers médicaux partagés (DMP), à hauteur de 50 euros par patient et par an.

 

Pour l’UFML-S, il est temps d’en finir avec la ROSP !

L’UFML-S présidé par Jérôme Marty milite depuis longtemps contre ce dispositif qui non seulement bloque les honoraires des médecins, mais se révèle de plus inefficace et aliénant pour les praticiens.


Dans un communiqué publié le 22 mai, le syndicat va plus loin dans sa critique et dénonce le scandale de la ROSP en évoquant des « calculs partiels, biaisés, mais aussi gravement manipulés », mais également « un détournement d’argent public de plusieurs millions d’euros »

« Nous allons publier prochainement les chiffres édifiants d’un membre de notre syndicat qui est allé au bout de la contestation et qui a démonté le système de l’intérieur ! » UFML-S

 

Descripteur MESH : Médecins , Santé , Rémunération , Face , Santé publique , Dossiers médicaux , Consensus , Temps , Patients , Dépenses de santé

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