La survie des patients atteints du sida s'améliore

L'espérance de vie après un diagnostic de sida a augmenté aux Etats-Unis entre 1984 et 1997, indique une nouvelle étude américaine. Le nombre croissant de personnes vivant avec le Sida représente désormais un enjeu de santé de public majeur.

Le nombre de décès liés au sida aux Etats-Unis a commencé à décroître à partir de 1996 et correspond à l'arrivée de meilleurs traitements antirétroviraux et d'une augmentation du nombre de patients sous traitement.

L'étude épidémiologique rétrospective de Lee et al publiée dans la dernière édition du JAMA a examiné la survie à partir du moment de diagnostic de sida. La survie a été mesurée en fonction de l'année de diagnostic.

Entre 1984 et 1997, la survie médiane après un diagnostic de maladie opportuniste caractérisant le stade sida est passée de 11 mois (diagnostic en 1984) à 46 mois pour un diagnostic en 1995. Ces résultats sont basés sur les données de 394.705 patients.

Pour un diagnostic de maladie opportuniste en 1996, 67 % des patients étaient en vie à 36 mois. Pour les diagnostics établis en 1997, 77 % des patients étaient vivant au moins 24 mois après.

Les auteurs ont également étudié ces variations selon que le stade sida soit défini par des critères immunologiques ou par la survenue d'une infection opportuniste.

Pour un diagnostic immunologique, la probabilité de survie à 24 mois est passée de 67 % en 1993 à 90 % pour un diagnostic en 1997. Selon un critère d'infection opportuniste, ces chiffres sont respectivement de 49 % et 80 %.

Les auteurs estiment que cet accroissement de la survie après le stade sida est non seulement imputable à une amélioration du traitement de l'infection à VIH et des maladies opportunistes mais aussi à une généralisation de l'emploi de ces traitements.

L'allongement de la survie implique que de plus en plus de patients auront besoin d'un suivi et d'un soutien particulier sur une plus longue période, concluent les auteurs. Ceci pose également le problème des posologies complexes des antirétroviraux qui risquent à long terme d'induire une réduction de l'observance. Par ailleurs, Lee et al évoquent la nécessité de mesures de prévention destinées à réduire les comportements à risque chez ces patients.

Source : JAMA 2001;285:1308-15

Descripteur MESH : Santé , Survie , Patients , Santé publique , Infectiologie , Médecine interne , Médecine , Diagnostic , Vie , Espérance de vie , Personnes , Infection , Maladie , Antirétroviraux , Probabilité , Risque , Emploi , Édition , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine

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