Parkinsoniens et thérapies alternatives: attention à l'automédication.

Une étude menée aux Etats-Unis sur plus de 200 patients atteints de la maladie de Parkinson montre que 40% d'entre eux ont recours en plus de leur traitement à des thérapies alternatives. La moitié d'entre eux n'en informent pas leur médecin traitant et des études montrent qu'il existe des risques sérieux à utiliser de tels traitements à cause des interactions avec d'autres médicaments.

Ce travail, à paraître dans le journal Neurology du 11 septembre 2001, porte sur 201 'Parkinsoniens', interrogés sur leur statut présent et passé vis-à-vis des traitements alternatifs, comme la prise de vitamine ou d'herbes, les massages ou l'acupuncture.

Les chercheurs montrent qu'il n'y a pas de relation entre le degré d'évolution de la maladie et l'utilisation de traitements alternatifs. Les personnes ne se tournent donc pas vers d'autres thérapies par désespoir. De même il n'y a aucun lien entre ces traitements et le sexe ou la race.

En revanche, les auteurs de l'étude remarquent une relation forte entre le niveau d'éducation des patients ainsi que leurs revenus et la prise de thérapies alternatives.

La médecine dite alternative représente une industrie qui pèse dans le système de santé américain puisque au moins un tiers des adultes y ont recours dans une année.

Parmi les patients de l'étude utilisant un traitement alternatif, 26 % utilisent deux thérapies, 33 % en prennent plus de deux et 12 % prennent cinq traitements ou plus. Parmi les utilisateurs de vitamines, c'est la vitamine E qui est la plus consommée alors qu'il a été clairement démontré qu'elle n'a aucun effet bénéfique sur la maladie de Parkinson.

La prise de traitements alternatifs semble donc être la résultante d'une mauvaise communication entre le malade et son médecin d'autant plus que l'information sur ces thérapies provient pour la plupart de l'entourage familial ou des médias. Seulement 11 % des adeptes des thérapies alternatives en ont eu connaissance par des services de santé.

Source: Neurology 2001, 11 septembre.

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