Traitement de l’hépatite C: malades, médecins et pouvoirs publics réunis pour sa prise en charge

Après le nouveau plan de lutte contre l’hépatite C annoncé récemment par Bernard Kouchner, un traitement efficace contre la maladie, de nouvelles techniques de dépistage et une volonté commune d’associer médecins spécialistes, généralistes et associations de malades dans cet effort, la prise en charge de cette maladie chronique, semble être présente à l’esprit de tous les acteurs de santé publique. A la veille de la diffusion des conclusions de la conférence de consensus réalisée par l’ANAES sur le traitement de l’hépatite C, cet enjeu majeur de santé publique qui touche près de 600000 personnes en France, devient une maladie qui peut être guérie.

Sous la présidence du professeur Daniel Dhumeaux, hépatologue à l’hôpital Henri Mondor de Créteil, cette conférence de presse, organisée dans le cadre du Medec 2002, s’est voulue être une mise au point sur l’actualité de l’hépatite C chronique en France.

Le professeur Thierry Poynard, hépatologue à l’hôpital de la Pitié Salpetrière (Paris), a rappelé qu’un traitement standard faisait désormais référence dans le traitement de l’hépatite C, à savoir l’association de l’interféron Pegylé et de la ribavirine, avec en moyenne 60% de guérison et près de 90% dans des sous groupes.

T. Poynard a noté une amélioration de la prise en charge des malades et insisté sur le recours, dans le cadre du dépistage, enjeu majeur (car nombreux sont ceux porteurs du virus mais asymptomatiques), à des marqueurs biochimiques sanguins de la maladie, qui pourraient réduire de 50% les indications de biopsie du foie.

Un consensus s’est dégagé parmi les intervenants sur le besoin d’associer gastro-entérologues libéraux, hospitaliers et généralistes, pour dépister, informer et accompagner le patient.

L’association nationale des généralistes pour la réflexion et l’étude autour de l’hépatite C (ANGREHC) est pour beaucoup dans cette collaboration, et place le généraliste comme un acteur fondamental, au centre du système de soins, et devant jouer le rôle de «traducteur» entre le malade, sa maladie et l’orientation vers la prise en charge.

Les médecins présents étaient optimistes sur la volonté politique de la prise en charge de l’hépatite C (insistant sur la simplification de l’ALD et une logique dans son application) et attendent avec optimisme les recommandations de l’ANAES à ce sujet, qui seront dévoilées à la presse le 21 mars prochain.

Source : Medec 2002, 12-15 mars 2002, Paris

PI

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