La cyclopamine inhibe spécifiquement la croissance du médulloblastome

Un composé isolé d’une plante d’altitude poussant en Californie dans la Sierra Nevada, la cyclopamine, est capable d’inhiber et de bloquer in vitro la prolifération cellulaire de médulloblastomes humains et in vivo des modèles de ce cancer chez la souris. La cyclopamine agit sur l’initiation de la voie de signalisation devenue constitutive dans ce cancer. Difficile à obtenir, elle nécessiterait d’après les auteurs qu’on la produise de manière synthétique pour la tester dans des essais précliniques chez l’homme.

Philipp Beachy (Howard Hughes Medical Institute, John’s Hopkins University School of Medicine, Baltimore, EU), qui a mené l’étude, dit que la cyclopamine n’est pas sans relation avec le taxol utilisé pour combattre le cancer du sein, et comme lui, la cyclopamine est difficile à extraire et à produire car elle est tirée d’une plante peu commune, le Veratrum californicum ou muguet-maïs.

Les chercheurs ont montré dans leurs différentes expériences que la cyclopamine bloquait la voie d’activation de Hegehog, que ce soit sur des cellules en culture tirées de médulloblastomes humains, ou sur des souris avec des xénogreffes de tumeurs, ces dernière régressant même sous l’action de la molécule.

Les auteurs dissent que la cyclopamine a tué les cellules cancéreuses plus rapidement qu’aucune autre testée, et que les essais chez l’animal n’ont montré aucun effets indésirables.

La prochaine étape des chercheurs est de tester la cyclopamine chez l’homme et pour cela ils pensent qu’il faut penser à une production semi-synthétique de la molécule même s’ils le reconnaisse, cela sera difficile à réaliser.

Source: Science 30 août 2002;297:1559-61

PI

Descripteur MESH : Croissance , Essais , Californie , Prolifération cellulaire , Cellules , Baltimore , Tumeurs , Tumeurs du sein

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