Ménopause : faibles taux sériques d’IGF-1 et risque de survenue de fractures vertébrales et périphériques ostéoporotiques

Au terme de la première étude prospective menée sur le lien, très controversé, entre le taux sérique d’IGF-1 (insulin-like growth facor), la protéine IGFBP-3 (à laquelle l’IGF se lie) et l’ostéoporose post-ménopausique, Patrick Garnero et ses collègues de l’unité Inserm U.403 l’hôpital Edouard Herriot de Lyon rapportent dans le dernier numéro de l’hebdomadaire médical anglais The Lancet qu’une relation existe bien entre l’IGF-1 et le risque fracturaire d’origine ostéoporotique. Cette étude, qui a inclus 435 femmes volontaires en bonne santé, âgées en moyenne de 64 ans (50-89 ans) et recrutées dans le cadre d’une enquête épidémiologique OFELY sur les facteurs liés de la densité osseuse, conclut en effet qu’une différence significative dans les taux sériques d’IGF-1 a été observée entre des femmes ménopausées qui ont eu des fractures et celles qui avaient des taux d’IGF-1 plus élevés et qui étaient non fracturées.

Les résultats de l’équipe lyonnaise montrent ainsi, après un suivi moyen de 5 ans, l’existence d’une corrélation entre les paramètres suivants : IGF-1, IGFBP-3 et le risque fracturaire d’origine ostéoporotique.

Au total, les auteurs ont dénombré 21 fractures de vertèbres, et 37 fractures d’os périphériques, en l’occurrence du col du fémur, du sacrum et de l’humérus, liées à l’ostéoporose chez 55 femmes durant cette étude. Comparées aux femmes qui n’avaient pas de fractures, les femmes fracturées étaient plus âgées et qui avaient une densité osseuse (DO) plus basse (objectivée par l’absorptiométrie de la hanche et de la colonne vertébrale), indiquent les auteurs.

De plus, une différence significative des taux d’IGF-1 a été observée, les taux étant plus faibles chez les femmes avec fractures, cette différence peristant après ajustement du BMI (body mass index) et de la DO, mais en revanche n’existant pas avec l’IGFBP-3.

Les mécanismes physiologiques, moléculaires et cellulaires, qui sous-tendent le rôle potentiellement important que joue le facteur IGF-1 dans le maintien de la DO restent néanmoins à déterminer, concluent les chercheurs.

Source : Lancet, 2000, 11 mars ; 355: 898-9.

Descripteur MESH : Risque , Femmes , Densité osseuse , Santé , Col du fémur , Fémur , Hanche , Index , Joue , Mars , Rôle , Sacrum

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