Le SNPHAR répond à la commission nationale de la chirurgie : La chirurgie de demain vue par… les chirurgiens d’hier !

Le Conseil National de Chirurgie vient de rendre public le fruit d'une année de réflexion pour sauver une discipline en très grande difficulté. L'objectif ambitieux et voire "noble" de cette mission, était de renforcer l'attractivité de la Chirurgie. Le résultat n'est hélas pas à la hauteur des attentes des disciplines partenaires. Certaines recommandations restent assez décevantes voire inappropriées.

- certains principes réglementaires et législatifs sont enfin validés : le repos de sécurité, la directive européenne sur le temps de travail, la charte et le conseil de bloc. Le bien fondé du combat pour la reconnaissance de l'activité en garde de tous les praticiens, sans distinction de spécialités, y compris de chirurgie semble acquis .

- La notion de « manager » de bloc opératoire (ni anesthésiste, ni chirurgien), cher à notre syndicat, est acceptée. Mais le SNPHAR souligne l'incohérence du rattachement hiérarchique du bloc opératoire au responsable d'un pôle de chirurgie… Pour le SNPHAR, le bloc opératoire est une zone de neutralité qui doit rester indépendante. L'activité chirurgicale y est contractualisée, sous la forme d'occupation pertinente et efficiente des salles d'opération. .

Le SNPHAR considère comme irrecevable :

- l'individualisation de la carrière chirurgicale avec une rémunération différenciée par une part variable. Le SNPHAR défend l'unicité du statut de PH dont le socle commun est l'activité de soins et la permanence des soins . Les valences d'enseignement, de recherche, de gestion… permettent l'expression de talents individualisés, le tout dans la transparence organisationnelle et le principe de l'évaluation. Cette individualisation provoquerait la suppression du statut de PH et à terme celle de nos établissements de santé.

- toute tentative de transferts de compétences en anesthésie. Le rapport Berland confirme l'unanimité des prises de positions médicale et paramédicale de notre discipline. L'anesthésie-réanimation est une spécialité médicale dont l'organisation et le fonctionnement relèvent de son domaine propre. Le SNPHAR rappelle fermement qu'il ne saurait être question de reprendre la définition des actes infirmiers en anesthésie, régis réglementairement par décret, et qui garantissent la sécurité et la qualité des soins prodigués à nos concitoyens .

Si cette mission confirme l'état d'avancement d'une réflexion, aucune proposition réellement innovante ne se détache dans ce document, pour renforcer l'attractivité de la chirurgie.