Santé et Café

Le SNICC propose d’informer régulièrement les médecins et les professionnels de l’information des recherches en cours ou des travaux publiés au niveau international sur les effets du café et de ses composants, notamment par le biais de deux bulletins édités par la société Expressions Santé. Ces bulletins sont et seront rédigés de façon objective par des scientifiques et toutes les informations rapportées sont référencées :

Jeudi 10 Mai 2001

Le SNICC propose d’informer régulièrement les médecins et les professionnels de l’information des recherches en cours ou des travaux publiés au niveau international sur les effets du café et de ses composants, notamment par le biais de deux bulletins édités par la société Expressions Santé. Ces bulletins sont et seront rédigés de façon objective par des scientifiques et toutes les informations rapportées sont référencées :

- « Santé et Café », édité trois fois par an est destiné à informer régulièrement les médecins des nouveautés sur le sujet

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- « Santé et Café News » édité quatre fois l’an permettra aux professionnels de l’information de prendre connaissance des dernières publications

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Lors de cette conférence de presse, Astrid Nehlig – Directeur de Recherche INSERM Strasbourg – a fait le point sur les effets du café sur le cerveau.

Les effets stimulants du café seraient reconnus depuis…l’archange Gabriel, « aliment médicamenteux » dès la fin du XVIème siècle, sa véritable mode ne commencera que sous le règne de Louis XV, les premières publications scientifiques seront dues à Jussieu en 1713, puis Diderot et d’Alembert feront état de ses vertus chez les obèses et les migraineux entre 1751 et 1772. La caféine est isolée en 1820, les travaux scientifiques référencent cet alcaloïde comme psychoactif. Sa consommation moyenne mondiale est évaluée aujourd’hui à 1 à 2 mg/kg/j, mais on retrouve de grandes variations géographiques (de 2,4 mg/kg/j aux USA contre 7 mg/kg/j en Scandinavie). Il est unanimement reconnu que si des effets positifs (détente, bien être, bonne humeur, meilleure capacité de concentration) sont liés à des doses modérées, la consommation excessive génère des effets négatifs tels que nervosité, anxiété, agressivité, insomnie.

La caféine se fixe sur certains récepteurs cérébraux de l’adénosine, neuromodulateur limitant la libération des principaux neurotransmetteurs excitateurs. En bloquant les récepteurs à l’adénosine, la caféine lève donc l’effet limitateur de l’adénosine et permet l’action des neurotransmetteurs excitateurs. Les récepteurs de type A1 sont répartis dans l’ensemble du cerveau, leur concentration maximale étant retrouvée an niveau de l’hippocampe, du cortex cérébral, du cervelet et du thalamus, alors que ceux de type A2a ont une localisation exclusive, dans le striatum.

Les effets connus de la caféine sur le SNC concernent :

- L’activité motrice, il s’agit là d’une action biphasique, stimulante à faibles doses, la caféine réduit les performances à fortes concentrations.

- Le sommeil, elle inhibe l’effet hypnotique de l’adénosine, augmentant la latence d’endormissement et diminuant la qualité du sommeil profond et ce dès de faibles doses (1mg/kg).

- La vigilance,l’humeur, l’état énergétique, l’efficacité intellectuelle sont améliorées à des doses de 20 à 200 mg en une prise, particulièrement dans les situations de bas niveau de vigilance (après le déjeuner ou dans les rhinopharyngites).

- L’effet vasoconstricteur de la molécule contribue à réduire significativement les céphalées et les migraines. Elle aurait également un effet potentialisateur des antalgiques, d’ou leur association fréquente.

- On observe néanmoins, à des doses élevées des effets adverses comme des crises d’anxiété.

Cependant, il n’a jamais été mis en évidence de dépendance à la caféine, tout au plus quelques céphalées. Elle ne peut donc, à aucun titre, être considérée comme une drogue.

Des travaux actuels en cours tendent à retrouver un effet positif de la caféine dansla maladie de Parkinson, celle-ci étant liée à une dégénérescence sévère de la neurotransmission de la dopamine dans la substance noire directement connectée au striatum, structure riche en récepteurs de l’Adénosine A2a. Associée à la L-dopa, la caféine améliorerait les tremblements. Elles serait même capable de retarder, voire d’empêcher l’apparition des symptômes liés à la maladie. Un effet neuroprotecteur vis à vis de l’ AVC a été mis en évidence et sa consommation chronique réduirait l’excitabilité cérébrale et peut être la sensibilité aux crises épileptiques.

Des travaux sont en cours sur les autres composants du café, notamment les acides chlorogéniques antioxydants in vitro et in vivo.

Dr Françoise GIRARD

Descripteur MESH : Café , Médecins , Expressions , Santé , Caféine , Cerveau , Céphalées , Maladie , Déjeuner , Scandinavie , Connaissance , Recherche , Sommeil , Association , Vertus , Anxiété , Cervelet , Agressivité , Antioxydants , Dopa , Dopamine , Thalamus

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