Prévention des maladies transmises par les moustiques

Les moustiques peuvent transmettre différentes maladies. Outre le paludisme, la fièvre jaune, la dengue transmis par certaines espèces de moustiques rencontrées essentiellement dans des régions tropicales et intertropicales (cependant des cas de paludisme surviennent régulièrement autour des aéroports par importation de moustiques infectés), certaines maladies virales peuvent être transmises par des espèces très répandues y compris dans nos régions.

Une ré-émergence de circulation du virus West Nile (ou virus du Nil Occidental), - transmis en particulier par les moustiques de l’espèce culex - a été constatée sur le pourtour méditerranéen. Ce virus s’est répandu en Amérique du nord depuis 1999. Il n’entraîne le plus souvent qu’une infection inapparente ou banale (syndrome grippal). Plus rarement, il peut entraîner une infection encéphalitique grave particulièrement chez les personnes âgées ou immunodéprimées. En France, en 2003, 7 cas humains ont été confirmés. Aucun cas humain n’a été répertorié en 2004, à ce jour.

Il est donc important de rappeler les mesures de protection collectives et individuelles pour prévenir la transmission de ces maladies infectieuses.

Mesures de protection collectives

Les collectivités territoriales mettent en œuvre des mesures de lutte contre la prolifération des moustiques (travaux de salubrité pour réduire les gîtes larvaires, traitements anti-larvaires et démoustication). L’impact de l’utilisation des insecticides sur les écosystèmes ne permet pas de traiter toutes les zones, notamment celles abritant des espèces protégées, de plus des résistances apparaissent à ces insecticides. On ne peut donc éradiquer totalement les moustiques d’où l’importance des mesures individuelles.

Mesures de protection individuelles

Certaines méthodes de protection applicables par les particuliers permettent de réduire le risque de maladies pouvant être transmises par les moustiques.

- Limiter la prolifération des moustiques autour et dans le domicile :

Les zones d’eau stagnante étant favorables à la ponte des moustiques, elles doivent être dans la mesure du possible supprimées.

Des mesures simples doivent être mises en œuvre : enlèvement régulier de l’eau accumulée dans ou sur les objets ou articles extérieurs (soucoupe sous les pots de fleurs, les poubelles, couverture des piscines...), élimination autant que possible des récipients extérieurs, des pneus usagés, couverture des citernes pluviales, nettoyage régulier des gouttières. Dans le cas des sources d’eau stagnante qui ne peuvent être facilement drainées, il existe des larvicides de moustiques accessibles aux professionnels. Pour être efficaces, les usagers doivent suivre scrupuleusement les directives concernant leur utilisation.

- Eviter les piq ûres de moustiques :

Il est recommandé de porter des vêtements amples couvrant bras et jambes, d’appliquer un produit répulsif sur les zones de peau découverte, en respectant les contre-indications (femmes enceintes, enfants pour certains produits, allergies).

Dans les zones particulièrement riches en moustiques ou pour les personnes pour lesquelles les répulsifs cutanés sont contre indiqués, les vêtements peuvent être imprégnés avec un produit insecticide spécial pour tissu. L’utilisation de diffuseurs insecticides et le recours à des moustiquaires sont recommandés.

Ces mesures seront mises en œuvre plus particulièrement du coucher au lever du soleil, période où le risque de piq ûre est le plus important.

Source

Pour en savoir plus : Dossier caducee sur la fièvre du west nile

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