De nouvelles méthodes pour traiter plus efficacement le cancer du poumon

Des médecins du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center ont mis au point de nouvelles façons de traiter plus efficacement le cancer du poumon par radiothérapie en utilisant la tomographie par émission de positon d’une part et par contrôle de la respiration d’autre part. Ces techniques permettent de mieux délimiter la région à traiter et de délivrer des doses plus élevées tout en limitant les effets secondaires.

Le cancer du poumon est la plus répandue des causes de mortalité du à un cancer chez les hommes et les femmes aux USA. La maladie est souvent diagnostiquée à un stade avancé, là où il est difficile de la traiter. La radiothérapie devient alors l’option la plus efficace quand le cancer est inopérable.

Une étude qui sera présentée cette semaine, à Boston, au Congrès annuel de l’American Society for Therapeutic Radiology and Oncology mettra en avant l’intérêt de l’utilisation de la tomographie par émission de positon (TEP).

La TEP est plus sensible que la tomographie assistée par ordinateur. Elle permet d’identifier les lésions, de déterminer l’étendue et la propagation du cancer. La TEP améliore la précision de la radiothérapie par un meilleur contraste et une meilleure délimitation entre les tumeurs pulmonaires et le tissu normal.

Une étude de chercheurs du Memorial Sloan-Kettering (MSK) faite sur dix patients a permis, pour chacun, de modifier la planification du traitement suite aux résultats donnés par la TEP. La région destinée à recevoir les radiations a été augmentée pour six patients et réduites pour 4 autres.

Cette approche perfectionnée permettant de distinguer entre tissu cancéreux et tissu sain conduit à un traitement par radiation plus ciblé et à un meilleur résultat conclue le Dr Y. Erdi du MSK.

Les chercheurs vont également rendre compte d’une technique permettant de réduire la toxicité aux niveaux élevés de radiation. Les tumeurs pulmonaires se déplacent quand les patients respirent, aussi les médecins devaient traiter une région plus vaste. Ils devaient alors s’assurer que la dose idéale de radiation était délivrée, augmentant ainsi les effets secondaires. Les médecins ont découvert une façon d’immobiliser les tumeurs pulmonaires pendant la radiothérapie en utilisant une méthode appelée ‘deep inspiration breath hold’ qui décroît la densité pulmonaire et permet de traiter plus sûrement le patients aux doses élevées : le patient doit retenir sa respiration durant 10 secondes pour être certain que la tumeur reste en place lors du traitement. Cette séance est répétée 5 ou 6 fois. Le patient doit avoir la même inspiration – mesurée par un spiromètre - lors de chaque séance.

Cette méthode permet un traitement plus sur et mieux ciblé. Elle permet une augmentation rapide de la dose de radiation administrée, selon le Dr K. Rosenzweig du MSK. ‘Nos travaux montrent que des doses élevées de radiations peuvent effectivement contrôler la vitesse de croissance de la tumeur avec peu de toxicité malgré un stade localement avancé de la maladie chez la majorité des patients’, rajoute-t-il. A ce jour, vingt patients traités par cette technique ont eu des résultats positifs.

Source : Memorial Sloan-Kettering Cancer Center

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