L’UFMLS veut obtenir 15 000 promesses de déconventionnement de médecins libéraux

illustrationAprès l’échec des négociations avec les pouvoirs publics, l’Union Française pour une Médecine Libre (UFML-S) a décidé d’organiser le 3 et 4 mars les Assises du déconventionnement. Le but de cet événement est de montrer l’ampleur du ras-le-bol des médecins et de trouver un nouveau moyen de pression pour renégocier la convention médicale.

Le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S, a déclaré lors de son discours d’ouverture que « nous allons tous ensemble écrire l’histoire ». Plus de 1 700 médecins, présents sur place ou à distance, assistent à cet événement de deux jours à la Cité Universitaire de Paris.

Le syndicat de médecins a lancé le projet des Assises du déconventionnement il y a plus d’un an, mais leur organisation a été reportée à plusieurs reprises. Elles ont finalement lieu quelques jours après l’échec des négociations conventionnelles, et le contexte actuel pousse de plus en plus de praticiens à s’intéresser à la démarche.

Le déconventionnement, qui permet aux médecins de ne plus être liés à la convention avec l’Assurance Maladie, est au cœur des débats. Les participants aux Assises sont informés des avantages, des inconvénients, des risques et des bénéfices liés à cette démarche. Les médecins présents soulignent qu’ils ne se reconnaissent plus dans la convention actuelle.

Face à ce ras-le-bol, le syndicat de médecins souhaite donner les informations nécessaires aux praticiens pour « leur offrir cette possibilité de choix sur leur avenir, ne pas les laisser seuls dans la nature », détaille le Dr Marty. Le but est de lancer un processus de « déconventionnement collectif » plutôt qu’un déconventionnement individuel sauvage.

Le syndicat veut recueillir des promesses d’engagement de déconventionnement des médecins, territoire par territoire, profession par profession. Ces promesses seront ensuite déposées chez un huissier. L’UFML-S se fixe l’objectif ambitieux d’atteindre les 15 000-20 000 médecins avant d’aller voir les pouvoirs publics avec ces promesses de déconventionnement.

Cette initiative a été critiquée par le directeur de l’Assurance Maladie, mais le syndicat souhaite utiliser cette menace de déconventionnement comme moyen de pression politique. Les médecins espèrent que cette action permettra d’ouvrir un dialogue avec les politiques sur l’avenir de la médecine en France.

Le syndicat de médecins est conscient que cette démarche prendra du temps, mais il se donne de « 12 à 18 mois » pour atteindre les 15 000 promesses de déconventionnement. Les discussions s’engageront également avec les politiques et les complémentaires pour organiser le remboursement des patients.

L’UFML-S veut ainsi défendre une médecine de qualité et que les médecins puissent gagner leur vie honnêtement. « La balle sera dans le camp du gouvernement qui doit mettre les moyens nécessaires ou pas », estime le Dr Marty.

 

Crédit Photo : UFMLS

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