La schizophrénie plus fréquente dans les minorités

Le contexte social a un poids important dans le risque de schizophrénie et particulièrement dans les groupes ethniques minoritaires. Une étude anglaise souligne en effet que l'incidence des cas de schizophrénie est plus élevée dans les groupes qui représentent une faible proportion de la population.

On avait déjà montré que la schizophrénie était en augmentation au Royaume Uni chez les personnes originaire d'Afrique ou des Caraïbes. Les raisons restaient difficiles à établir car cette tendance n'était par exemple pas retrouvée chez les personnes d'origine asiatique.

Une publication dans le British Medical Journal précise ces observations. Jayne Boydell (Institut de Psychiatrie, Londres) et plusieurs confrères ont analysé les données de toutes les personnes d'une zone du sud de Londres qui avaient été en contact avec des services de psychiatrie entre 1988 et 1997.

Ils ont ainsi pu montrer que l'incidence de la schizophrénie "dans les minorités non-blanches" augmentait de façon significative lorsque la proportion de ces minorités dans la population diminuait.

Bien que les facteurs déclencheurs de la schizophrénie soient difficiles à cerner dans ce contexte, cette enquête confirme le rôle du tissu social dans l'apparition de ce trouble psychiatrique.

Source : BMJ 2001;323:1336-8

Descripteur MESH : Schizophrénie , Incidence , Population , Groupes ethniques , Risque , Personnes , Londres , Minorités , Psychiatrie , Afrique , Rôle

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