Cellules souches: choix à la carte!

Alors que le potentiel thérapeutique des cellules souches en médecine dite régénératrice, commence à peine à être entrevu, nous sommes déjà en train de nous demander quelles sortes de cellules souches utiliser : adultes, embryonnaires, celles issues du clonage par transfert nucléaire ? Deux papiers sortant dans le même numéro de la revue Nature illustrent bien cette révolution biologique en marche : l’un démontre la multipotence des cellules mésenchymateuses issues de la moelle osseuse adulte tandis qu’un autre montre la capacité de cellules souches embryonnaires à se différencier en neurones dopaminergiques pour traiter un modèle de maladie de Parkinson chez le rat.

Dans la première recherche, l’équipe de Catherine Verfaille (Université du Minnesota, Minneapolis, EU) a isolé et cultivé des cellules souches mésenchymateuses de moelle osseuse de rat, de souris et d’homme, et réussi d’une part à les faire proliférer in vitro et d’autre part à les différencier en cellules méso, endo et ectodermiques, capables, une fois implantées dans des blastocystes de souris, de donner naissance à quasiment toutes les sortes de cellules somatiques.

La seconde recherche, initiée par Ron McKay au NIH (Bethesda, Maryland, EU), a consisté à utiliser des cellules souches embryonnaires de souris pour les greffer, une fois différenciées in vitro en cellules nerveuses dopaminergiques, dans le cerveau de rats modèles pour la maladie de Parkinson.

Les cellules transplantées se sont comportées comme des neurones dopaminergiques fonctionnels et une amélioration des symptômes de la maladie a été observée.

Ces deux études préfigurent peut-être la médecine régénératrice de demain, lorsque l’on aura à disposition les stocks de cellule souches, les protocoles pour les différencier dans le tissu désiré, et les méthodologies validées pour les greffer à volonté sur qui en aura besoin.

Source: Nature publications en ligne du 20 juin 2002; ‘Dopamine neurons derived from embryonic stem cells function in an animal model of Parkinson’s disease’ (Jong-Hoon Kim et al, doi 10.1038/nature00900) ; ‘Pluripotency of mesenchymal stem cells derived from adult marrow’ (Yueha Jiang et al, doi 10.1038/nature00870).

PI