Les Ministères font tout pour augmenter la désertification de l'hôpital public !

Le SNCO (Syndicat National des Chirurgiens Orthopédistes) réuni en Conseil d'Administration a pris connaissance du décret 2008-464 du 15 mai 2008 relatif à la redevance due à l'hôpital par les praticiens hospitaliers à temps plein exerçant une activité libérale dans les établissements publics de santé.

Signé par la Ministre de la Santé et le Ministre du Budget, ce décret aurait, à priori, été élaboré seulement par le Ministère du Budget contre l'avis du Ministère de la Santé.

Ce décret est malvenu aujourd'hui dans la situation de crise que connaît la chirurgie en France tant sur le plan public que sur le plan libéral. En effet, le Syndicat National des Chirurgiens Orthopédistes qui représente à la fois les chirurgiens hospitaliers publics et les chirurgiens libéraux travaillant en établissements privés, ne comprend pas l'injustice qui est faite aux praticiens hospitaliers.

Cette redevance doit être basée uniquement sur les services rendus et non sur le volume du chiffre d'affaires, comme cela existe dans les établissements privés. Pour quelles raisons les PUPH seraient-ils beaucoup plus taxés que les autres catégories de PH ? Et pour quelles raisons seraient-ils taxés en fonction de leur chiffre d'affaires ? Ceci correspond-il à un loyer luxueux ou à des prestations particulières qui leur sont octroyées ? Nous ne le pensons pas.

Ce décret, s'il est maintenu, va contribuer encore plus à désertifier l'hôpital public. En effet, l'activité libérale représente d'une part, un complément financier indispensable aux praticiens du public compte tenu de la faiblesse de leur salaire et des problèmes posés par la retraite notamment des PUPH jusqu'en 2007 et permet, d'autre part, d'apporter une activité importante au niveau des hôpitaux.

N'oublions pas que les futurs chirurgiens sont essentiellement formés dans les centres hospitaliers universitaires et dans les hôpitaux publics et, que désertifier ces centres hospitaliers, va contribuer beaucoup plus encore au problème de déficit de la démographie chirurgicale.

Le SNCO demande instamment au gouvernement de revoir ce décret totalement irréaliste et injuste !

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