La France doit transformer ses atouts en avantages compétitifs dans la compétition internationale - 2 axes majeurs pour y parvenir : une orientation plus affirmée vers les nouvelles technologies et des partenariats renovés

PARIS, September 9, 2010 /PRNewswire/ -- Les dirigeants internationaux des entreprises du médicament jugent-ils la France attractive pour leurs investissements ? Sur quels critères ? Quelles mesures concrètes permettront à la France de se réindustrialiser et de rester un grand pays du médicament dans les dix ans à venir ?

Pour répondre à ces questions sur des bases objectives, notamment dans le cadre du CSIS (Conseil Stratégique des Industries de Santé), le Leem a demandé, en 2009, à AEC Partners de conduire une enquête, la première en France, auprès des grands groupes industriels du médicament. Cette enquête qualitative a été menée à partir d'entretiens avec 73 dirigeants internationaux d'entreprises du médicament sur plusieurs continents, pour connaître leur perception de la France comme destination d'investissements. Les dirigeants interrogés appartenaient à 19 laboratoires majeurs, représentant plus des deux tiers du marché français.

Les résultats qualitatifs, présentés aujourd'hui, dressent un tableau encourageant, révélateur des défis à relever :

1er enseignement de l'enquête : La France reste un marché en restructuration relativement attractif et lisible

2e enseignement : Une tradition industrielle de grande qualité, qui fait cependant l'objet d'une perception contrastée de l'environnement social et qui doit prendre le virage des nouvelles technologies

3e enseignement : Un environnement de la R&D académique très performant, au potentiel sous exploité, où la coopération et les partenariats s'imposent

4e enseignement : La perception positive d'un environnement politique qui s'est inscrit dans le dialogue et la concertation

L'industrie de santé, un secteur stratégique

« L'attractivité ne se découpe pas, souligne Christian LAJOUX, Président du Leem. La France est un grand pays des sciences du vivant, un grand pays du médicament. Elle est l'un des tout premiers exportateurs européens de médicaments, depuis des années, avec un excédent commercial de près de 7 milliards d'euros en 2009, ce qui en fait le 4ème contributeur de la balance française des paiements. L'industrie du médicament est en pleine mutation : ses produits, ses méthodes de recherche, l'organisation des entreprises, sa géographie. Pour réussir cette mutation, la France doit transformer ses atouts en avantages compétitifs et notamment maintenir la lisibilité et la visibilité de la régulation du marché. Les Pouvoirs Publics l'ont compris ; l'industrie doit, pour sa part, tenir ses engagements et permettre à ce secteur d'en conforter son caractère stratégique au même titre que l'énergie, les transports ou la maîtrise de l'espace. Ma conviction est que nous avons le devoir de maintenir notre rang mondial et de le faire fructifier. »

Les auteurs de l'étude insistent sur trois conditions nécessaires pour améliorer l'efficacité de la recherche en France dans le domaine de la santé :

Qu'est-ce qui motive les décisions d'investissement des laboratoires internationaux ?

L'enquête d'AEC Partners pour le Leem révèle les déterminants de la décision d'investissements des dirigeants des entreprises du médicament:

- des critères liés à la taille et au potentiel de croissance du marché considéré ;

- des critères « internes » aux entreprises : la capillarité des investissements (une large part des investissements est réalisée sur des implantations déjà existantes) ; la qualité du management local et les performances historiques des filiales ou des sites ; la nationalité du groupe investisseur : on note une inclination, notamment des Américains et des Français, à investir dans leur pays d'origine ;

- des critères liés à l'environnement du pays. Pour les dirigeants de R&D, les principaux critères pris en compte sont la qualité et l'accessibilité des compétences pour un fonctionnement en réseau (développement des partenariats avec la recherche publique). Pour les responsables de recherche clinique, ce qui prime est le triangle qualité / rapidité / coût : qualité et maîtrise du risque au niveau des plans de développement clinique, rapidité de mise en oeuvre du plan clinique, coût. Au niveau des affaires industrielles, les tendances sont aux reconversions des sites existants et au positionnement sur les productions à forte valeur ajoutée. Pour la bioproduction, la proximité des centres de R&D est un élément important. Enfin, pour les décideurs des opérations commerciales, la prédictibilité et la reconnaissance de l'innovation sont des critères majeurs. Les niveaux de prix, la lisibilité de la politique de santé et la vitesse et le degré de pénétration du marché sont particulièrement pris en compte.

Contacts Presse : Stéphanie Bou-Fleurot - Tel : +33-(0)1-45-03-88-38, Fax : +33-(0)1-45-03-88-75, email : sfleurot@leem.org

Linda Moraleda - Tel : +33(0)1-45-03-88-87 - email : lmoraleda@leem.org

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