Plus d'une fois sur deux les médecins prescrivent à tort des somnifères aux plus de 65 ans

La prescription quasi systématique de somnifères pour plaintes du sommeil chez des patients de plus de 65 ans n'est pas une bonne pratique. C'est le message qu'adresse à nouveau la HAS aux médecins. Elle précise que la consommation chronique de benzodiazépines hypnotiques ou d'anxiolytiques est contre-indiquée dans plus de la moitié des cas. Qui plus est elle entraine dépendance, perte de mémoire et chute.

Nuits plus courtes, réveils plus fréquents, sommeil fractionné sur la journée, sont autant de modifications physiologiques qui poussent les personnes âgées à se plaindre du sommeil en consultation. Ces plaintes doivent faire l'objet d'un entretien approfondi selon la HAS, qui précise que seules 20%s d'entre elles relèvent de patients insomniaques et incite les médecins à s'appuyer sur les outils qu'elle a mis à leur disposition : agenda du sommeil, arbres décisionnels, questionnaire d'attachement aux benzodiazépines, …

En cas de douleurs, d'anxiété, de dépression, de problèmes urinaires ou d'apnée du sommeil, la HAS indique aussi qu'il peut être adapté à la situation d'avoir recours à un spécialiste pour traiter les troubles nocturnes.Des changements d'habitudes simples et une meilleure hygiène de vie permettent également dans de nombreux cas d'améliorer la qualité du sommeil de personnes âgées : activités physiques régulières, exposition à la lumière en journée, alimentation et mode de vie sains, aménagement confortable de la chambre sont autant de moyens d'éviter tout recours médicamenteux.

Et ce dernier point est d'autant plus préférable que les benzodiazépines ne sont pas des médicaments anodins. Leur consommation chronique entraine une dépendance réelle avec des effets secondaires qui nuisent à la qualité de vie du patient.Leurs effets secondaires pourraient être plus néfastes encore.

En effet début octobre seront rendus publics les résultats de dix études études épidémiologiques, dont 5 concluent à un lien statistique entre consommation de benzodiazépines et risque de démence, 4 sont négatives sur ce point et la dernière montrerait un effet protecteur.

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