25 millions de dollars pour une "cellule virtuelle"

Le National Institute of General Medical Sciences, une branche du NIH américain, vient d'annoncer le financement d'un vaste projet coopératif sur l'analyse et la compréhension des processus de signalisation cellulaire. Vingt-cinq millions de dollars devraient être alloués sur 5 ans pour le fonctionnement d'un groupe de recherche coopératif nommé Alliance For Cellular Signaling (AFCS). Les résultats de ce groupement de chercheurs devraient aboutir à la mise en ligne d'une sorte de "cellule virtuelle", modèle d'étude pour la mise au point de nouvelles molécules thérapeutiques.

Ce fond de recherche répond à la demande croissante de nombreux chercheurs qui estiment que seule une collaboration à grande échelle, regroupant des profils et compétences complémentaires, permettra de résoudre la complexité des interactions inter et intracellulaires.

Ce projet est dirigé par Alfred Gilman (University of Texas Southwestern Medical Center, Dallas), lauréat du prix Nobel de médecine en 1994 pour la découverte des protéines-G. L'AFCS ou "Alliance" regroupe environ 50 chercheurs américains rattachés à une vingtaine de laboratoires répartis aux USA. Plusieurs laboratoires spécifiques accueilleront les membres de l'AFCS dès la mise en route effective du projet.

La signalisation cellulaire, la transduction du signal et la communication intercellulaire seront étudiée sur des cardiomyocytes et des lymphocytes B de souris, de bons modèles pour l'étude des maladies humaines, selon Gilman.

L'objectif de ce groupement de recherche est d'aboutir, à terme, à une bibliothèque des interactions moléculaires et de leur fonction au sein des cellules. Il est évident qu'une telle entreprise n'est devenue réalisable que récemment, grâce aux progrès de la génomique, de la protéomique et de l'informatique.

L'inventaire exhaustif des interactions protéiques pourrait découler sur la recherche de cibles thérapeutiques "in-silico", c'est à dire une recherche basée sur une modélisation informatique de la cellule.

L'AFCS amorce également une transition notable dans la recherche biomédicale. En effet, toutes les données issues de ces recherches seront en libre accès, les chercheurs abandonnant leurs droits de propriété intellectuelle ainsi que la possibilité de publier dans les sacro-saints journaux à comité de lecture. Cette banque de données sera accessible à tous les scientifiques ou personnes intéressées par le sujet, a déclaré le Dr Gilman.

Des entreprises de biotechnologies s'engageront activement dans ce programme. De plus, de grands groupes pharmaceutiques tels que Novartis, Aventis, Merck Genome Institute ou Chiron Therapeutics participeront au financement.

Source : NIH

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