La FFMKR signera l’avenant 7 à la convention des kinésithérapeutes

La FFMKR signera l’avenant 7 à la convention des kinésithérapeutes Le 10 décembre dernier, la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) était réunie en congrès extraordinaire pour statuer par vote des suites à donner à la dernière proposition de la CNAM sur l’avenant 7 à la convention nationale des masseurs kinésithérapeutes (MK). À une écrasante majorité de 71 %, la FFMKR a décidé de signer cet avenant au terme de 11 mois de négociations difficiles.

7300 € par kiné en moyenne

« La FFMKR s’était fixée comme objectif prioritaire de redonner de nouvelles perspectives économiques à la profession dont le pouvoir d’achat s’était effondré après 10 ans de gel tarifaire et qui subissait de plein fouet l’impact de l’inflation. Le travail de fond et les arguments économiques apportés par le syndicat ont convaincu la CNAM de faire évoluer au fil des séances de négociations le montant initial qui était de 90 M€ pour aboutir à un investissement à hauteur de 530 M€ dont la moitié sera mobilisée dès 2023. Ce niveau d’engagement financier en faveur des kinésithérapeutes est deux fois plus important que le niveau moyen des précédents avenants, et notamment du dernier avenant que la FFMKR n’avait pas signé.

L’impact individuel des mesures financières sera en moyenne de 7300€ par an et par kinésithérapeute. Priver la profession de cette bouffée d’oxygène très attendue, dans cette période inflationniste, aurait été irresponsable et aurait conduit à une fragilisation de nombreux cabinets qui se retrouveraient en difficulté.»

Des installations sous contraintes

Si les MK obtiennent une revalorisation estimée à 7300 € par an en moyenne, ils ont dû faire des concessions en matière de liberté d’installation notamment pour les jeunes diplômés qui devront totaliser 24 mois de salariat (contre 36 dans la proposition initiale de la CNAM) en zones sous dotées avant de pourvoir poser leur plaque de libéraux. Le zonage sera révisé avec une augmentation sensible des zones sur denses qui passent de 12,5 % à 30 % de la population couverte et concerne environ 1 MK sur 2. Dans ces zones l’installation d’un nouveau MK ne pourra se faire que suite au départ d’un autre.

Dans les zones intermédiaires (40 % de la population) et sous dotées (15 %), ni aide ni coercition. Seules les zones très sous dotées (15 %) verront le niveau d’aide actuel maintenu.

Vers des études au tarif universitaire?

La FFMKR a obtenu que l’assouplissement des critères protège l’intégralité des étudiants engagés en formation initiale et ne concerne que les étudiants qui commenceront leurs études supérieures en 2023 que ce soit en France ou dans un autre pays de l’Union européenne.

La mise en application, en juin 2028, des mesures sur les nouveaux diplômés, va laisser le temps nécessaire au nouveau zonage — même s’il n’est pas encore pleinement satisfaisant — de produire son effet sur la répartition de l’offre de soins de kinésithérapie. Durant cette période de 5 ans, il s’agira de faire le bilan de l’efficacité de ces mesures et de définir les conditions d’un exercice préalable en structure ou en zone sous-dotée imposée par la CNAM, ainsi que les modalités d’aides versées aux néo diplômés. Le chantier reste ouvert et devra déboucher, dans un premier temps, sur la convergence des tarifs des IFMK et tracer une voie à la prise en charge des frais de formation des étudiants afin d’aboutir à des études de kinésithérapie à tarif universitaire. La ministre chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo, s’y est engagée.

Une évolution de la nomenclature

Ce nouvel avenant intègre par ailleurs la valorisation des actes de neurologie, des modifications substantielles de la nomenclature avec la création d’actes, notamment de prévention et de repérage de fragilité et de prise en charge des enfants présentant une paralysie cérébrale ou un polyhandicap et enfin, la mise en œuvre de la télésanté avec le télésoin et la téléexpertise (10 € par acte limité à 2 actes par patient par an).

Les MK pourront par ailleurs renouveler ou adapter les prescriptions médicales de moins d’un an.

 

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Crédit photo : DepositPhotos

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