La microscopie électronique peut aider à la réussite d’une implantation embryonnaire

Une étude australienne sur l’infertilité féminine rapporte le cas d’une fécondation In vitro (FIV) par transfert d’embryons réussie chez une femme déclarée stérile ayant bénéficié d’examens utérins consécutifs par microscopie électronique et d’un traitement hormonal adapté à ces observations.

Le traitement hormonal de la paroi utérine est une pratique classique pour obtenir les conditions nécessaires au développement embryonnaire. Toutefois, dans les cas de FIV avec transfert d’embryons, cette technique possède un rendement faible.

Susan Adams et Christopher Murphy de l’université de Sydney (Australie) proposent d’adapter les traitements hormonaux (oestrogènes et progestérone) chez les femmes pour qui la FIV ne marche pas en étudiant l’épithélium de leur utérus par biopsie et analyse en microscopie électronique afin d’évaluer les probabilités d’implantation de l’embryon.

Une femme de 47 ans a été choisie pour cette étude à cause de son âge et de ses tentatives infructueuses d’implantations d’embryons congelés.

Les structures fines de son utérus, appelées ‘utérodomes’, qui sont associés à la capacité de l’utérus à accepter un embryon, étaient quasiment absentes chez elle.

Cette femme a alors bénéficié d’un traitement hormonal par les œstrogènes (E2) et la progestérone (P4) à des doses variant selon les observations histologiques réalisées en microscopie électronique.

Les utérodomes de cette femme ont été examinés régulièrement au cours du traitement jusqu’à ce que leur abondance et leur aspect aient été jugés satisfaisants pour retenter un transfert d’embryon.

L’implantation d’embryons congelés a donné lieu à une grossesse puis à la naissance de jumeaux mâles.

« Cette étude de cas montre comment le changement de la surface utérine en réponse à des concentrations de E2 et de P4 peut donner lieu au passage d’un épithélium hypotrophique à un épithélium mature et réceptif à un transfert d’embryons », ont commenté les auteurs.

Les auteurs ont conclu en disant que l’observation régulière en microscopie électronique de la paroi utérine de femmes apparemment infécondes, en association avec un traitement hormonal, peut devenir un outil puissant, lorsqu’il est utilisé au cas par cas, pour réussir une grossesse par implantation d’embryons.

Source : BMC Pregnancy and Child 2001 Biomed Central, Web advance online publication.

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