Tibolone: une étude américaine confirme son efficacité et son innocuité

Une étude américaine conduite chez le singe semble montrer que la tibolone, un stéroïde prescrit dans les thérapies hormonales de substitution et commercialisée sous le nom de Livial® dans 19 pays européens mais pas aux Etats Unis, aurait un effet prometteur dans le traitement de l’ostéoporose sans pour autant affecter l’état général artériel.

Cette recherche qui paraît dans la revue Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism a duré 2 ans et a porté sur 150 singes femelles ménopausées.

La tibolone est un médicament prescrit pour la ménopause car elle augmente la densité minérale osseuse et supprime des symptômes caractéristiques de la ménopause comme les bouffées de chaleur.

Cependant, Thomas Clarckson et son équipe du Wake Forest University Medical Center, étaient inquiets de la tendance de ce médicament à réduire le taux de cholestérol-HDL et donc de provoquer l’obstruction artérielle.

L’étude a comparé les effets de deux posologies de tibolone, d’un œstrogène (Prémarine) et de la prémarine associée à la progestine (PremPro). Un cinquième groupe de singes n’a reçu aucun traitement.

La densité osseuse a augmenté de 9.5% dans le groupe ayant reçu des hautes doses de tibolone (0.2 mg/kg), de 4.5% dans le groupe PremPro et de 4.3% dans le groupe Prémarine.

Les groupes Prémarine et PremPro ensemble ont vu une réduction de l’athérosclérose coronarienne de 62%, tandis que le groupe tibolone n’a vu aucun effet.

Les groupes Prémarine et PremPro ont eu une croissance cellulaire augmentée au niveau des seins et de l’utérus, qui s’avère être un facteur de risque de cancer.

Les auteurs ont conclu de leur étude que la tibolone n’était pas, en dépit des taux importants de lipoprotéine plasmatique qu’elle provoquait, associée à une augmentation de l’athérosclérose coronarienne, suggérant ainsi son efficacité et son innocuité dans le traitement des symptômes climatériques et de la prévention de l’ostéoporose.

«Les femmes prenant des traitements hormonaux pour la ménopause doivent peser le pour et le contre des bénéfices et des risques qui y sont associés», a commenté Clarckson en guise de commentaire à son étude.

«Notre étude est significative car elle apporte quelque chose de supplémentaire pour pouvoir faire ces choix», a-t-il ajouté.

Source : J Clin Endocrinol Metab 2001;86(11):5396-404.

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