Phase aiguë de l’IDM : résultats hospitaliers de l’angioplastie de sauvetage avec endoprothèse coronaire après échec de la thrombolyse

Publiés dans le mensuel Archives des maladies du cœur et des vaisseaux les résultats d’une série rétrospective montrent que les patients avec échec de la thrombolyse sont une population à risque et que l’angioplastie de sauvetage avec pose d’une ou plusieurs endoprothèse est faisable avec un taux de succès angiographique élevé. Les auteurs notent malgré tout que les sujets en choc cardiogénique gardent une mortalité élevée quelques que soient la perméabilité coronaire et l’utilisation de la contrepulsion aortique.

De décembre 1991 à février 1999, 25 patients hospitalisés pour un infarctus du myocarde à la phase aiguë datant de moins de 12 heures ont eu une angioplastie de sauvetage avec mise en place d’une endoprothèse pour échec de thrombolyse par rt-PA, n-PA, K2-tu-PA ou streptokinase. Tous les patients ont reçu de l’aspirine et 96 % un traitement par ticlopidine pendant 1 mois.

Le Dr L. Maillard et ses collaborateurs du CHU Trousseau de Tours rapportent que l’artère coronaire circonflexe responsable de l’infarctus était l’interventriculaire antérieure, la circonflexe ou la coronaire droite.

La fraction d’éjection moyenne était de 41 %, 4 patients avaient un choc cardiogénique.

Les endoprothèses ont été implantées pour dissection coronaire occlusive, dissection menaçante, résultat incomplet d’angioplastie ou de première intention.

31 endoprothèses ont été posées, soit un rapport de 1,20 +/- 0,57 prothèse par lésion cible avec une longueur moyenne de 20,9 +/- 10,2 mm. La nature des prothèses était de type tubulaire dans la moitié des cas.

Les auteurs précisent que le succès angiographique a été obtenu dans la très grande majorité des cas avec une pression moyenne maximale d’inflation de 13,7 +/- 2,5 atm et un ballon moyen de 3,3 +/- 0,5 mm. Ils indiquent par ailleurs qu’une contrepulsion aortique a été posée chez 7 patients.

Les résultats à 30 jours montrent une mortalité de 16 %, un taux de récidive d’IDM de 4 %. Les auteurs soulignent qu’il n’y a eu ni nouvelle angioplastie, ni pontage coronaire, ni transfusion.

Archives des maladies du cœur et des vaisseaux, 2000, 93 : 347-53.

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