L’insuffisance rénale chronique représente un problème majeur de santé publique.

L’incidence des patients arrivés au stade ultime de la maladie est en France de 126,4 / million d’habitants et le co ût des soins correspond à 2% du total des dépenses de l’assurance maladie. 

L’évolution de la maladie passe par 5 phases définies par le niveau de la clairance de la créatinine depuis la néphropathie sans insuffisance rénale (clairance>90 ml/min) jusqu’à l’insuffisance rénale au stade terminal (clairance traitement précoce retarde la mise en route des traitements substitutifs et diminue les risques d’accidents cardiovasculaires.

Le dépistage doit cibler la population à risques, c'est-à-dire les malades atteints de diabète, hypertension artérielle, ischémie coronarienne, uropathies, maladies auto-immunes et ceux traités par des médicaments néphrotoxiques. Le dépistage de l’ensemble de la population serait d’un coût disproportionné par rapport au bénéfice attendu.

La mise en place de réseaux de soins assure le meilleur dépistage en diffusant l’information et coordonnant l’activité des spécialistes et des généralistes. Ce dépistage est basé essentiellement sur la recherche de la protéinurie, l’examen du sédiment urinaire et le dosage de la créatininémie, ce dernier permettant avec l’âge et le poids d’évaluer la filtration glomérulaire en utilisant la formule de Cockcroft. Prévenir les maladies rénales réclame de l’ensemble de la population le style de vie déjà conseillé pour prévenir les maladies cardiovasculaires.

Chez les sujets à risque, il faut particulièrement contrôler la pression artérielle, la glycémie et la cholestérolémie. Chez les malades déjà dépistés, il faut pour freiner l’évolution, bloquer le système rénine-angiotensine par des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, utiliser les statines pour contrôler la cholestérolémie et restreindre le régime en protéines.

 

Au vu de ces éléments, l’Académie Nationale de Médecine propose les mesures suivantes:

1- dans le domaine de la santé publique, étendre à toute la France les registres regroupant les malades en phase ultime, encourager la création de réseaux de dépistage et soins, vacciner les malades contre l’hépatite B, la grippe et les affections à pneumocoque et vérifier si les sujets hypotrophiques à la naissance sont plus particulièrement atteints;

2- dans le domaine de l’enseignement et de la recherche, enrayer la diminution du nombre de néphrologues, encourager les études génétiques, évaluer l’efficacité des médicaments anti-fibrosants et les effets toxiques possibles des nouveaux médicaments.

 

L’Académie, saisie dans sa séance du mardi 16 novembre 2004, a adopté ce rapport à l’unanimité, moins une abstention.

 

Source

1- dans le domaine de la santé publique, étendre à toute la France les registres regroupant les malades en phase ultime, encourager la création de réseaux de dépistage et soins, vacciner les malades contre l’hépatite B, la grippe et les affections à pneumocoque et vérifier si les sujets hypotrophiques à la naissance sont plus particulièrement atteints;

2- dans le domaine de l’enseignement et de la recherche, enrayer la diminution du nombre de néphrologues, encourager les études génétiques, évaluer l’efficacité des médicaments anti-fibrosants et les effets toxiques possibles des nouveaux médicaments.

 

L’Académie, saisie dans sa séance du mardi 16 novembre 2004, a adopté ce rapport à l’unanimité, moins une abstention.

 

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