Des cellules souches neuronales prélevées sur le cerveau de personnes décédées

Le potentiel thérapeutique des cellules souches, qui fait l'objet d'un débat éthique animé, suscite aussi bien l'enthousiasme du public que de la communauté médico-scientifique. Après les cellules souches embryonnaires et adultes, des scientifiques expliquent dans la revue Nature comment ils ont isolé et cultivé des cellules souches neuronales prélevées sur des cadavres.

Ce travail a été réalisé par Fred Gage du Salk Institute à La Jolla en Californie et plusieurs collaborateurs de l'Université de Stanford et de l'Hôpital pour Enfants d'Orange en Californie.

Dans leur publication, les scientifiques indiquent avoir examinés 23 échantillons de tissu cérébral provenant de personnes d'âges différents, de quelques semaines jusqu'à l'âge adulte. Des cellules souches neuronales ont été isolées dans la plupart des cas. Elles ont été prélevées jusqu'à 20 heures après le décès.

Néanmoins, ces cellules génèrent spontanément moins de neurones que les cellules souches embryonnaires. Leur "efficacité" est également liée à l'âge du donneur au moment du décès : les tissus provenant des donneurs les plus jeunes donnent plus de cellules et se réalisent plus de divisions cellulaires jusqu'à atteindre un état de sénescence.

Selon les chercheurs, cette "technique" permettrait de contourner certaines questions éthiques relatives à l'emploi des cellules souches embryonnaires mais en amène d'autres… "Une évaluation prudente et la prise en compte des mérites relatifs des cellules dérivées d'adultes, prélevées post-portem et des cellules souches fœtales sera nécessaire", concluent-ils.

Source : Nature 2001;411:42-3.

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