Hypertension : ne pas hésiter à traiter les sujets âgés dont le risque cardiovasculaire est élevé

Le traitement de l'hypertension artérielle systolique est plus "efficace" chez les patients âgés qui présentent un risque cardiovasculaire élevé. Ceci est la conclusion d'une étude parue dans Circulation. Les auteurs estiment que les médecins ne devraient pas hésiter à traiter l'hypertension des sujets âgés qui présentent plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire.

Cette étude signée Ferrucci et al. a fait l'objet d'un commentaire rédigé par l'American Heart Association (AHA). Selon les propos de l'AHA, "traiter ces adultes à haut risque était quatre fois plus efficace pour prévenir les infarctus du myocarde (IDM), les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les insuffisances cardiaques que traiter ceux dont les risques sont plus faibles".

"C'est une réelle avancée en médecine gériatrique car l'hypertension artérielle est une des conditions cardiovasculaires les plus prévalente mais aussi les moins traitées efficacement chez les personnes les plus âgées", commente le Dr Marco Pahor (Wake Forest University) qui a participé à cette étude.

Selon Luigi Ferrucci, premier auteur de cette publication, de nombreux médecins estiment qu'il n'est pas utile de traiter l'hypertension systolique chez les patients âgés s'ils ont d'autres facteurs de risque cardiovasculaire. "Nous avons montré très clairement que ce n'était pas vrai", ajoute Ferrucci. "Les patients qui souvent ne sont pas traités sont exactement ceux qui devraient l'être".

Pour leur travail, les auteurs ont calculé le risque cardiovasculaire chez 4.453 adultes de plus de 60 ans qui avaient participé à l'étude SHEP (Systolic Hypertension in the Ederly Program) en 1991. Tous avaient une pression artérielle systolique > 160 mm Hg.

La conclusion principale de l'étude SHEP était que le contrôle de la pression artérielle systolique permettait de réduire les épisodes cardiovasculaires chez les sujets âgés.

L'objet du travail de Ferrucci et al. était légèrement différent puisqu'il consistait en un nouvel examen des données de l'étude SHEP pour comparer les bénéfices du traitement en fonction du niveau du risque cardiovasculaire individuel.

Selon les résultats présentés, traiter les participants situés dans le groupe à haut risque était quatre fois plus efficace que traiter ceux dont le risque cardiovasculaire était bas. Pour arriver à ce résultat, les auteurs ont étudié le nombre de sujets à traiter (NST) pour éviter un épisode cardiovasculaire : IDM, AVC, insuffisance cardiaque.

Source : Circulation 2001;104:1923 . American Heart Association.

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