Les pompes à insuline sont aussi indiquées chez les jeunes enfants

Souvent chez les très jeunes enfants atteints d’un diabète de type I, des multiples injections journalières d’insuline sont préférées à la pose d’une pompe externe, un traitement pas toujours aussi efficace qu’on le voudrait et qui provoque parfois des hypoglycémies sévères. Une étude présentée aujourd’hui dans le cadre du 2002 Pediatric Academic Societies annual meeting, montre que la pose de pompes externes à insuline, avec le concourt des parents et des soignants, est efficace et inoffensive chez le jeune diabétique de type I.

«Chez les jeunes enfants, la prise de nourriture et l’activité physique ne sont pas prévisibles et il est difficile de doser précisément l’insuline à administrer», a dit Michael Freemark, chef de la division d’endocrinologie pédiatrique et de diabétologie au Duke University Medical Center, pour justifier l’objet de son étude.

L’étude a comporté neuf enfants âgés entre 20 et 58 mois atteints de diabète de type I. Après stabilisation de leur maladie, ils ont été placés sous pompe à insuline en même temps que la famille a été éduquée à la maladie et à l’utilisation de la pompe.

L’efficacité du contrôle du diabète par la pompe a été évaluée par le dosage de l’hémoglobine A1c, par la fréquence des complications et la sévérité des symptômes, ainsi que grâce à l’indice de satisfaction parentale.

L’hémoglobine A1c a diminué durant l’étude chez les 9 enfants, en même temps que les épisodes d’hypoglycémie sévère ont chuté d’un facteur 5, passant de 0,52 par mois à 0,09.

Si la fréquence des visites chez le médecin ou aux urgences n’a pas changé avant et pendant l’étude, en revanche les contacts parents-médecins ont diminué après la pose de la pompe, passant de 1 contact tous les 5,9 jours à 1 contact tous les 46,3 jours après 6 mois de traitement.

Les conversations avec les parents ont montré une grande satisfaction apportée par l’usage de la pompe en terme de qualité de vie améliorée pour tous les membres de la famille.

Aucun signe d’infection n’a été signalé à cause de la pose de la pompe, celle-ci n’est pas tombée en panne, et les enfants n’ont pas pris de poids.

Selon les auteurs, l’amélioration de la régulation du taux de glucose grâce à l’administration continue d’insuline apportée par la pompe, stabilise mieux la maladie et permet de mieux contrôler les troubles qui lui sont liés.

Toutefois, Freemark prévient que «la pompe à insuline n’est pas préconisée pour tous les enfants car elle requiert une éducation, une compréhension ainsi qu’une forte motivation parentale pour maîtriser le taux de glucose sanguin de leur enfant».

Duke University Medical Center, Pediatric Academic Societies Annual Meeting, 6 mars 2002

PI

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