Neutraliser l’activité mitochondriale pour lutter contre la croissance tumorale

F16, c’est le nom de la molécule utilisée par une équipe du Howard Hughes Medical Institute (Boston, Massachusetts, EU), sur près de 16000 testées, pour bloquer la prolifération de tumeurs cancéreuses murines Neu-dépendantes (analogues des cellules humaines HER2-dépendantes, responsables de 25% des cancers). F16 s’accumule, grâce à une charge positive délocalisée, le long de la chaîne respiratoire mitochondriale, et bloque sa fonction énergétique.

Cette étude, dirigée par Philip Leder, a consisté à cribler de manière systématique quelques 16000 molécules sur des système de banques cellulaires murines sur-exprimant le proto-oncogène Neu, l’équivalent du gène HER-2 humain.

La molécule F16 a ainsi été identifiée comme étant capable d’inhiber la prolifération de cellules épithéliales de mammifères ainsi qu’un certain nombre de tumeurs modèles chez la souris et de lignées cellulaires humaines issues de carcinomes mammaires.

D’autres expériences ont montré que F16 inhibait également de nombreuses lignées cellulaires cancéreuses murines et prévenait l’établissement de tumeurs sur-exprimant le marqueur tumoral Neu, et cela sans affecter les cellules normales.

Les mitochondries des cellules cancéreuses sous différentes concentrations de F16 ont présenté en microscopie électronique des caractéristiques d’apoptose et de démembrement membranaire, même à petites doses.

Les auteurs se montrent très enthousiastes sur l’exploitation thérapeutique de molécules comme F16, qui semblent agir comme de puissants agents cancéreux tout en ne semblant pas être cytotoxiques pour les cellule saines.

Source: Cancer Cell juillet 2002;2:29-42

PI

Descripteur MESH : Croissance , Cellules , Tumeurs , Boston , Massachusetts , Cellules épithéliales , Électronique , Mammifères , Microscopie , Microscopie électronique , Mitochondries , Thérapeutique

Recherche scientifique: Les +