Médicaments remboursés : analyse des principales évolutions de l’année 2006

Ces dépenses s'élèvent à 20,3 milliards d'euros 1 en 2006, soit 1/3 des dépenses de soins de ville, pour tous les régimes.

2,5 milliards de boîtes, flacons, ou autres présentations de médicaments ont été délivrés en 2006 par les officines de ville et remboursés pour tous les régimes, ce qui correspond à une baisse de 6,7 % en quantités par rapport à 2005.

Ce ralentissement de la croissance et la diminution des volumes témoignent de l'impact du programme médicament mis en œuvre : un développement sans précédent des médicaments génériques (70% de pénétration des génériques à fin décembre 2006) ; des baisses de prix importantes ; des actions de maîtrise médicalisée sur des classes telles que les antibiotiques, les hypolipémiants, les psycholeptiques (anxiolytiques et hypnotiques) ; le déremboursement de médicaments (en mars 2006) dont la prise en charge collective ne se justifiait plus.

Avec une croissance de 1,4% contre 4,7 % l'année précédente pour le Régime général, l'année 2006 marque un net ralentissement des dépenses de remboursement des médicaments.

MEDIC'Assurance Maladie, l'analyse de la consommation de médicaments, porte sur les dépenses de médicaments délivrés par les pharmacies de ville en France métropolitaine aux assurés du régime général . Cette dépense représente environ 13,8 milliards d'euros remboursés en 2006 et n'inclut pas les médicaments délivrés à l'hôpital à des patients non hospitalisés.

En 2006, cette étude montre des résultats encourageants parmi lesquels :

• la baisse notoire des statines : -3,2 % par rapport à 2005

• la confirmation du recul des psycholeptiques : 109 millions de boîtes en 2006 au lieu de 122 millions en 2005.

Mais des facteurs de croissance importants nécessitent toutefois de redoubler d'efforts

Le co ût élevé des nouveaux médicaments mis sur le marché : ces médicaments occupent une part croissante des dépenses. Par exemple, les médicaments de plus de 15 euros ne représentent que 16,5% des produits vendus mais 67,3% des dépenses (65 % en 2005).

La part de plus en plus importante des traitements pris en charge à 100% (cf étude sur le diabète) : 45% des dépenses concernent des médicaments pris en charge à 100%.

La présence croissante des médicaments traitants des pathologies lourdes et graves en pharmacie de ville .

Ces facteurs de croissance importants nécessitent d'élargir et d'accélérer les actions de maîtrise médicalisée afin de poursuivre la prise en charge des traitements lourds et de les rendre accessibles à tous. Des marges de progrès réelles existent, en effet la France occupe toujours la tête des dépenses de médicaments par habitant en Europe en 2006 .

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Descripteur MESH : Soins , Croissance , France , Anxiolytiques , Assurance , Assurance maladie , Diabète , Europe , Hypolipémiants , Maladie , Mars , Médicaments génériques , Patients , Pharmacie , Pharmacies , Tête

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