AHF : La façon dont l’OMS joue avec le nom de la variole du singe est malvenue

L’AIDS Healthcare Foundation a appelé aujourd’hui l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à donner la priorité à la mise en œuvre de mesures de santé publique, éprouvées, de manière à freiner la propagation mondiale de la variole du singe, au lieu de consacrer du temps et de l’énergie à changer le nom qui a été donné à ce virus en 1958.

« L’OMS déclare que la variole du singe doit être renommée, au motif qu’elle pourrait être perçue comme dénigrante, mais malheureusement cela ne change rien au fait que cette maladie ne préoccupait guère les grands noms de la santé mondiale à Genève, avant que les habitants des pays riches commencent à être infectés en grand nombre, un schéma que nous avons déjà connu avec le VIH, le virus Ebola et la COVID-19 », a déclaré le président de l’AHF, Michael Weinstein. « Cela soulève la question suivante : si les actions ont plus de poids que les mots, le référendum de l’OMS sur l’appellation « variole du singe » n’est-il alors rien d’autre qu’un geste symbolique ? Nous devons revenir à ce qui constitue les bases de la santé publique, à savoir l’éducation, la prévention, la formation, le traitement et la recherche. »

L’homophobie a été beaucoup plus préjudiciable aux efforts de santé publique pour lutter contre la variole du singe, que le nom attribué au virus par les scientifiques il y a plusieurs décennies, et ce, en toute logique puisque c’est chez des singes que cette maladie a été observée pour la première fois. Le fait que le virus ait touché de manière disproportionnée les hommes homosexuels et bisexuels a donné aux pays et aux autorités de santé publique dans de nombreuses juridictions, la possibilité d’ignorer l’épidémie pendant trop longtemps, soit par négligence, soit par refus de reconnaître que des hommes ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, au sein de leur population. L’OMS elle-même a attendu dix semaines avant de déclarer que la variole du singe était une urgence de santé publique, de portée internationale (USPPI), et même alors, elle était dans l’impasse sur la décision, jusqu’à ce que son directeur général, le Dr Tedros, intervienne.

Si l’OMS souhaite véritablement décoloniser la santé publique, elle ferait bien de sortir de la bulle de Genève, et s’exprimer sur les problèmes systémiques de racisme et de discrimination, qui non seulement affectent grandement la façon dont le monde gère les épidémies, mais produisent des effets immédiats bien plus importants que le simple nom des virus, en termes du nombre de vies sauvées, de prévention des maladies, et de souffrances endurées. Le temps viendra un jour de débattre des mérites scientifiques et sociaux qu’il peut y avoir à renommer des maladies comme la variole du singe, la varicelle, la grippe aviaire, la grippe porcine, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Middle East Respiratory Syndrome, MERS), le virus du Nil occidental, la fièvre jaune, et bien d’autres, dans le but d’éviter la stigmatisation associée aux animaux, aux régions, à l’ethnicité, à la couleur de peau, etc. ; mais il y a des besoins plus pressants pour l’instant.

L’AIDS Healthcare Foundation (AHF), est une organisation mondiale à but non lucratif, fournissant des médicaments et des services de protection, de pointe, à plus de 1,6 million de personnes dans 45 pays à travers le monde, notamment aux États-Unis, en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes, dans la région Asie-Pacifique et en Europe. Nous sommes actuellement le plus gros fournisseur à but non lucratif, de soins médicaux pour le VIH/SIDA, au monde. Pour en savoir plus sur l’AHF, consultez notre site Internet : www.aidshealth.org, retrouvez-nous sur Facebook : www.facebook.com/aidshealth, ou suivez-nous sur Twitter : @aidshealthcare et Instagram : @aidshealthcare

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