Réforme des retraites : l’occasion manquée de revaloriser le statut de praticien hospitalier

Réforme des retraites : l’occasion manquée de revaloriser le statut de praticien hospitalier Dans un communiqué publié au début du mois, Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes Réanimateurs Élargi (SNPHARE) s’est ému de l’absence de prise en considération de la pénibilité du métier de praticien hospitalier dans le cadre de la réforme des retraites.

Le syndicat déplore une occasion manquée de reconnaître le métier comme pénible en le plaçant dans un groupe « actif » ou « super actif ». Pourtant le métier de praticien hospitalier est l’un des plus exigeants notamment au regard de la permanence des soins.

Les gardes et les astreintes sont souvent très longues et peuvent durer jusqu’à 24 heures d’affilée, plusieurs fois par semaine et ce tout au long de leur carrière. Cette charge de travail est tout simplement épuisante pour les praticiens hospitaliers, et elle peut entraîner des conséquences graves sur leur santé et leur qualité de vie.

Depuis le début des débats parlementaires, le SNPHARE milite pour que les spécificités des praticiens hospitaliers ne soient pas oubliées.

  • Reconnaissance de la pénibilité du métier : les praticiens hospitaliers doivent bénéficier de trimestres supplémentaires ou d’une possibilité de départ précoce à la retraite. Cette reconnaissance doit commencer dès l’externat et prendre en compte la permanence des soins, le travail posté, le port de charges lourdes et l’exposition aux radiations.

Prévention de l’usure professionnelle : Au-delà de 55 ans et dans certaines situations (maladie, grossesse), les praticiens doivent être dispensés de la permanence des soins

  • Aménagement des fins de carrières : les praticiens hospitaliers doivent bénéficier de passerelles vers des activités cliniques différentes ou des missions d’appui, de la retraite progressive et du cumul emploi-retraite avec une rémunération attractive.
  • Juste reconnaissance de l’ancienneté : les praticiens hospitaliers doivent être inscrits dans la même grille d’ancienneté et de rémunération que les plus jeunes, avec l’octroi des 4 ans d’ancienneté aux PH nommés avant le 1er octobre 2020 et la prise en compte de toutes les années de « PH provisoires ».
  • Prise en compte de 100 % des revenus pour l’assiette de cotisation.
  • Participation en tant que titulaire au Conseil d’Administration de l’IRCANTEC.

Reconnaître la pénibilité du métier, prévenir l’usure professionnelle et aménager les fins de carrière semblent pourtant des mesures de bon sens pour tout employeur qui serait confronté à une pénurie de ressources humaines. Ces mesures permettraient probablement de limiter les expatriations ou les reconversions professionnelles de médecins expérimentés et compétents. Ce n’est pas le choix du gouvernement qui préfère ignorer sciemment les revendications du SNPHARE et réformer une fois de plus sans concertation.

 

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