Suppression de la toxicité de l’α-Synucléine par une protéine chaperonne dans la maladie de Parkinson

Des chercheurs de l’université de Pennsylvanie (Philadelphie, EU) ont trouvé que des molécules chaperonnes bloquaient la dégénérescence des neurones dopaminergiques dans un modèle de la maladie de Parkinson provoqué chez la drosophile. D’autre part, les auteurs ont mis en évidence la présence de telles molécules dans les tissus cérébraux lésés de patients décédés de cette maladie et également dans d’autres maladies neurodégénératives.

Ces recherches, publiées sur le site web de Science, suggèrent que l’activation des molécules chaperonnes pourrait devenir une approche efficace dans le traitement de plusieurs maladies neurodégénératives, selon Nancy Bonini, principal auteur de l’étude.

Bien que la drosophile soit très éloignée de l’homme, le modèle reproduisant les symptômes de la maladie de Parkinson chez l’insecte (induits par l’expression de l’alpha-synucléine, un marqueur neurotoxique caractéristique de la maladie) est assez fidèle à ce qui se produit au niveau des lésions nerveuses rencontrées chez l’homme.

Les chercheurs ont en effet montré que les drosophiles exprimant l’alpha-synucléine perdaient environ la moitié de leurs neurones dopaminergiques à l’âge de 20 jours, dans des régions caractéristiques du cerveau. Lorsqu’ils ont exprimé simultanément l’alpha-synucléine et la protéine chaperonne Hsp70, le nombre de neurones présents à 20 jours étaient le même que celui des drosophiles âgées d’un jour.

Les auteurs ont observé un lien direct entre l’expression de Hsp70 et l’effet protecteur vis à vis de l’alpha-synucléine, de même qu’une interférence avec l’activité endogène des molécules chaperonnes qui accélérait la toxicité de l’alpha-synucléine.

De plus, il a été retrouvé au niveau des corps de Lewy de tissus post-mortem humains provenant de personnes parkinsoniennes, une immunolocalisation des protéines chaperonnes dans ces structures caractéristiques décelées lors de la maladie.

«Ces découvertes mettent en lumière le rôle protecteur des protéines chaperonnes vis à vis des neurones dopaminergiques et suggèrent qu’en temps normal, les chaperonnes endogènes doivent protéger les cellules de l’activité neurotoxique de l’alpha-synucléine», ont conclu les auteurs, qui espèrent tirer de leurs recherches des voies thérapeutiques de lutte contre la maladie de Parkinson.

Source : Science 20 décembre 2001, www.sciencexpress.org

Descripteur MESH : Maladie , Maladie de Parkinson , Neurones , Neurones dopaminergiques , Tissus , Maladies neurodégénératives , Patients , Pennsylvanie , Philadelphie , Protéines , Lutte , Lumière , Corps de Lewy , Cerveau , Cellules , Personnes , Rôle , Temps , Auteur

Recherche scientifique: Les +