Traiter le stress des personnes coronariennes : bénéfices nets financiers et médicaux à long terme

Une étude américaine montre que non seulement le traitement du stress de patients coronariens permet de réduire les risques de nouvel accident cardiaque, mais qu’en plus cette approche offre une économie immédiate et significative en terme de dépenses de santé. De plus, le bénéfice net du traitement psychologique semble supérieur à ceux conjugués de l’exercice physique et des soins cardiaques habituels.

Cette étude, soutenue par trois bourses de l’institut national américain de la santé, a duré cinq années et a concerné 94 hommes, tous affectés par une maladie coronarienne stable et établie.

Les participants ont été répartis en trois groupes. Le premier groupe a bénéficié d’un programme de gestion du stress à raison d’une séance d’une heure et demie par semaine pendant 16 semaines. Le second groupe s’est exercé à gérer son stress à une fréquence de trois séances par semaines durant quatre mois. Le dernier groupe a bénéficié des soins habituels et traditionnels.

Les chercheurs, durant la première année de l’étude, ont constaté un bénéfice financier des séances de prise en charge du stress : un rapport de un à quatre dans le coût moyen engendré par les volontaires a été calculé entre ceux qui ont bénéficié des programmes anti-stress et ceux qui ont bénéficié des traitements standards (1228 $ contre 4523 $). Ce bénéfice financier a été maintenu durant la totalité de l’étude (9251 $ contre 14997 $).

Les patients s’étant ‘exercés’ et ceux du groupe ayant bénéficié des soins ‘standard’ ont eu en moyenne 1,3 évènements cardiaques (pontage, angioplastie, infarctus, décès) dans les cinq années de l’étude. Ceux ayant été encadrés par le programme anti-stress ont eu en moyenne 0,8 évènements cardiaques.

«Ces résultats renforcent nos études précédentes qui montraient déjà une réduction des évènements cardiaques à court terme après un programme anti-stress», a commenté le psychologue James Blumenthal (Duke University Medical Center), auteur principal de l’étude.

«Désormais, nous faisons la démonstration des bénéfices [du programme anti-stress] à long terme, que ce soit sur le plan médical ou sur le plan financier», a-t-il ajouté.

Source : Am J Cardiol 15 janvier 2002;85(2):164-8.

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