Retraite : le SNPI appelle les infirmières à la grève ce 19 janvier

Retraite : le SNPI appelle les infirmières à la grève ce 19 janvier Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers, appelle toutes les infirmières employées dans tous les secteurs public, privé lucratif, privé non lucratif, santé au travail, santé scolaire à se mettre en grève et à manifester le jeudi 19 janvier pour protester contre la réforme des retraites qu’elle juge abjecte.

« Nous avons cotisé toute notre vie pour nous assurer une retraite digne. C’est notre argent, nos cotisations sociales. Le gouvernement veut piquer dans notre caisse de retraite pour d’autres fins que la protection sociale. Ne nous laissons pas faire. » précise Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI CFE-CGC.

Pour le SNPI, le projet d’Emmanuel Macron consiste à augmenter l’âge de la retraite à 64 ans, ce qui aurait pour conséquence de détériorer les conditions de travail et de retraite pour les métiers pénibles et pour celles qui ont eu des carrières longues. Cette proposition est totalement irresponsable, surtout lorsqu’on sait qu’il existe déjà 60 000 postes d’infirmiers vacants dans les établissements de santé et que 10 % des soignants sont en arrêt maladie, épuisement, dépression ou burn-out.

Actuellement, les infirmières travaillant dans le secteur public ne bénéficient plus de mesures de reconnaissance de la pénibilité de leur métier depuis la réforme Bachelot de 2010 (choix entre retraite anticipée ou augmentation de salaire lors du passage en catégorie A). Quant aux infirmières travaillant dans le secteur privé, le « compte pénibilité » est inefficace et inadapté, alors que le métier d’infirmier comporte plusieurs facteurs de pénibilité tels que la manutention de patients, le travail de nuit, le travail en équipes alternantes, l'exposition à des agents chimiques dangereux comme les chimiothérapies, etc. Nous demandons donc une reconnaissance de la pénibilité de notre métier, tant dans le secteur public que privé.

L'espérance de vie d'une infirmière est de 78 ans, contre 85 ans pour toutes les Françaises, et 30 % des aides-soignants et 20 % des infirmières partent en retraite avec un taux d'invalidité. LE SNPI demande donc que ces 7 années de vie soient rendues aux infirmières, en reconnaissance de leur engagement tout au long de leur carrière et encore plus durant la pandémie de Covid-19.

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