Ostéoporose: vaincre l’indifférence

A l’initiative du GRIO (groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses) et de nombreuses sociétés pharmaceutiques, une journée de santé publique a été organisée au salon du Medec, concernant le problème de la prise en charge de l’ostéoporose en France, une maladie encore non reconnue comme un problème de santé publique majeur et dont la prise en charge intégrale est demandée par beaucoup.

La fracture de la partie supérieure du col du fémur (50000 par an), constitue l’une des nombreuses et dramatiques conséquences directes de l’ostéoporose chez la femme ménopausée. Cette maladie touche près de 4 millions de femmes en France (1/3 des femmes ménopausées sont ostéoporotiques et 1/7 ont eu une complication fractuaire de l’ostéoporose).

Une femme de 50 ans a autant de chance de mourir des suites d’une telle fracture que d’un cancer du sein. L’ostéoporose vertébrale (fractures) est également fréquente et très handicapante, sans compter le coût engendré par cette maladie chronique pour la société (un milliard d’euros par an pour la prise en charge directe des fractures).

Problème majeur: le diagnostic de cette maladie n’est pas pris en charge, et un examen d’ostéodensitométrie n’est pas à la portée de n’importe quelle bourse. L’ANAES (agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé) a émis des recommandations pour la pratique clinique sur l’ostéodensitométrie, disponibles sur son site internet.

La prise en charge thérapeutique consiste dans les traitements aux bisphosphonates et aux sels de calcium, parfois associés à la vitamine D. Le traitement hormonal substitutif reste sous-utilisé en France dans la prévention de l’ostéoporose chez la femme récemment ménopausée.

L’AFSSAPS a récemment, comme l’ANAES, élaboré des recommandations de bonnes pratiques dans le domaine de la thérapeutique, permettant de rationaliser les traitements de l’ostéoporose post-ménopausique et post-cortisonique.

Les médecins et les malades demandent une prise en charge des moyens de prévention primaire de l’ostéoporose sur la base des résultats densitométriques associée aux traitements thérapeutiques, pour les femmes et également pour les hommes car la durée de vie s’allongeant, ceux-ci aussi sont victimes de l’ostéoporose.

L’espoir de nombreux médecins et associations de malades se résume en ce slogan : «vieillir sans fracture».

Source : Medec 2002, 12-45 mars 2002, Paris

PI

Descripteur MESH : Santé , Santé publique , Maladie , France , Sociétés , Recherche , Femmes , Thérapeutique , Médecins , Vitamine D , Calcium , Vie , Tumeurs du sein , Sels , Prévention primaire , Mars , Maladie chronique , Internet , Hommes , Fémur , Diagnostic , Col du fémur

Recherche scientifique: Les +