Le docetaxel améliore la survie dans certaines formes précoces de cancer du sein

Selon un essai présenté à l’ASCO 2002, le docetaxel permet d’améliorer la survie et de diminuer le risque de récidive par rapport au traitement adjuvant de référence pour les cancers du sein opérables avec invasion des ganglions lymphatiques axillaires.

Le risque de récidive a été diminué de 32 % avec le traitement adjuvant combinant docetaxel, doxorubicine et cyclophosphamide comparé à la combinaison 5-FU, doxorubicine, cyclophosphamide.

Les résultats de cet essai de phase III ont été présenté à Orlando le 19 mai à l’occasion de la Conférence de la société américaine d’oncologie clinique (ASCO).

L’étude a été menée par le Breast Cancer International Research Group (BCIRG) et a impliqué 11 centres sur 20 pays. Son objectif était d’évaluer le potentiel du docetaxel dans des formes de cancer du sein à un stade précoce avec atteinte ganglionnaire.

Les critères d’inclusion étaient un cancer du sein confirmé avec au moins un ganglion positif, un traitement par mastectomie ou traitement conservateur avec exérèse axillaire des ganglions lymphatiques. Le stade tumoral était T 1-3, N1, M0 et les patientes étaient âgées de moins de 70 ans.

Au total, 1.941 patientes sont entrées dans l’essai et ont été randomisées en deux groupes :

- Groupe TAC : docetaxel, doxorubicine, cyclophosphamide (75/50/500 mg/m2), six cycles tous les 21 jours ; 745 patientes

- Groupe FAC : 5-FU, doxorubicine, cyclophosphamide (500/50/500 mg/m2), six cycles tous les 21 jours ; 746 patientes.

A l’issue d’un suivi de trois ans, 82 % des patientes du bras TAC et 74 % des patientes du bras FAC étaient en vie sans récidive. Le bénéfice de la combinaison avec le docetaxel se traduit par une diminution de 32 % du risque de récidives (p=0,0011) par rapport à la combinaison standard FAC.

Le bénéfice était plus marqué chez les patientes qui présentaient moins de quatre ganglions lymphatiques positifs. Dans ce groupe, le traitement TAC a réduit le risque de récidives de 50 % et le taux de mortalité de 54 %.

La tolérance aux traitements était similaire dans les deux bras du protocole. L’incidence des neutropénies fébriles était plus élevée dans le groupe TAC (24 % vs 2 %). Aucune infection causée par le traitement n’a été observée.

« Les résultats significatifs observés avec l’association à base de docetaxel indiquent que celle-ci peut potentiellement guérir un plus grand nombre de femmes que le meilleur protocole de chimiothérapie classique dont nous disposons actuellement », a commenté le Dr Jean-Marc Nabholtz (Université de Californie à Los Angeles), président du BCIRG et responsable de l’étude.

Source : Breast Cancer International Research Group.

SR

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