Dragon Medical One en médecine générale : le retour d’expérience d’un médecin de terrain

Dragon Medical One en médecine générale : le retour d’expérience d’un médecin de terrain Nous avons rencontré le Dr ZAMI, médecin généraliste libéral dans une zone rurale d’Isère. Elle nous livre son quotidien de médecin de terrain et nous décrit comment, malgré son rapport complexe avec les nouvelles technologies, elle s’est approprié la reconnaissance vocale basée sur l’IA de Nuance pour gagner plus d’une heure chaque jour tout en produisant une documentation de meilleure qualité.

Pouvez-vous commencer par vous présenter, et nous parler de votre cabinet — où exercez-vous ?

Dragon Medical One en médecine générale : le retour d’expérience d’un médecin de terrain Je suis Corinne ZAMI, je suis médecin généraliste, j’ai 45 ans. Je suis installée en libéral dans un cabinet de groupe avec une collègue médecin et une secrétaire. Nous travaillons sans professions paramédicales.

J’exerce dans une petite commune rurale dans l’Isère qui s’appelle Le MOTTIER. Elle compte près de 800 habitants.

Combien de patients voyez-vous chaque année ?

Je suis incapable de dire combien de patients je vois par an, mais dans une journée, je vois en moyenne une vingtaine de patients, du moins les journées calmes. Lors des épidémies de grippe, de gastro-entérite, ou de Covid, je peux recevoir jusqu’à 30 à 35 patients par jour. Ce qui m’oblige souvent à faire une journée continue, sans déjeuner, sans pause, sans rien.

D’une manière générale, vous sentez-vous plutôt « geek » ou au contraire peu à l’aise avec les nouvelles technologies ?

D’une manière générale, je n’aime pas l’informatique et les nouvelles technologies, car elles nous rendent bien souvent trop dépendants. Or dans notre métier, tout est informatisé. Et lorsqu’un logiciel, une imprimante ou un site Internet ne fonctionnent plus, on se sent vite complètement démuni.

Au-delà de cette dépendance, les nouvelles technologies ont tendance à faire de nous des médecins connectés, ce qui modifie profondément la relation que nous entretenons avec les patients et les autres professionnels de santé.

C’est-à-dire ?

Primo, il nous faut tout lire, tout le temps et je dois reconnaître que lire les mails ce n’est pas ce que je préfère, loin de là. Ce qui souvent me dérange, c’est que les personnes qui interagissent avec nous via Internet attendent de nous une réaction quasi immédiate alors que la plupart du temps, il n’y a pas d’urgence réelle.

De mon point de vue, la médecine ne peut pas se consommer comme on consomme une pizza, livrée en 5 minutes à domicile. Si les nouvelles technologies peuvent être très utiles à bien des égards, elles portent en elles les germes d’une certaine forme d’ubérisation, dont il faut se garder et prévenir les excès notamment quand on fait de la médecine.

Quels sont les logiciels métiers que vous utilisez au quotidien ?

J’utilise Dr SANTE, depuis 2018 ainsi que les services pro d’AMELI, Pandalab, VIDAL, NoXTURNAL (pour lire des polygraphies), le Scanner Brother, SISRA.

Pourriez-vous nous parler de votre emploi du temps hebdomadaire ? Quelle est votre charge de travail ?

Je travaille du lundi au samedi matin, je suis absente le mercredi, en visites le jeudi après-midi. Les rendez-vous se prennent de 9 h à 19 h, avec une pause de 13 h à 14 h si je n’ai pas d’urgences à rajouter, sinon, je ne déjeune pas. Cela n’arrive pas non plus tous les jours. De 19 h à 20 h, je lis les bilans, les comptes-rendus des spécialistes, je tape les courriers, rappelle les patients, laisse à la secrétaire les tâches pour le lendemain. Si j’ai du temps dans la journée, les tâches du soir sont plus courtes et je peux rentrer plus tôt. Si j’ai un peu de temps, je fais le ménage du cabinet. Une femme de ménage quotidienne est une grande charge, donc j’en fais une partie le soir et la secrétaire termine le matin.

Dans une semaine standard, j’estime ma charge de travail à une cinquantaine d’heures.

72 % des médecins français affirment manquer de temps. Est-ce votre cas ?

En l’occurrence oui tout le temps. D’autant plus si on se place du point de vue du patient pour qui on n’en fera jamais assez. Il arrive que certains d’eux se présentent dans mon cabinet à 8 heures du soir pour solliciter dans l’urgence un papier ou certificat pour le lendemain. Je leur réponds clairement non, ça sera pour la semaine prochaine et je referme la porte. Et si on ne se fixe pas de limites très claires, on n’y arrive jamais, c’est sans fin. Et c’est probablement l’absence de limite qui a conduit ma collègue à faire un burnout. Pour se préserver, il faut décorréler la gestion de notre temps de la pression des patients. Si je n’avais pas eu Dragon Medical One j’aurais probablement moi aussi craqué complètement.

Quelles sont dans votre quotidien les procédures ou les tâches que vous jugez le plus inutilement chronophages ?

Le plus rébarbatif, c’est d’écrire les courriers, d’écrire les observations. Je dois avoir une dyslexie du clavier, j’inverse les lettres, les espaces ne sont pas au bon endroit. Alors je dois réécrire plusieurs fois les mêmes mots, réarranger les courriers. Et malgré cela, je laisse encore des fautes, car plus il est tard et moins je les vois.

Aux États-Unis, les médecins passent plus de temps à saisir des informations sur leur clavier que face à leur patient. Qu’en pensez-vous ? Était-ce votre cas ? Et est-ce que vous vous sentez à l’aise au clavier ?

Je ne pense pas passer plus de temps à saisir des informations au clavier que face à mes patients, mais d’une manière générale la gestion de la paperasse est trop chronophage.

D’un point de vue médicolégal, nous devons nous couvrir pour justifier nos actes, nos prescriptions. Cela passe par la saisie de comptes-rendus aussi détaillés que possible, ce qui peut facilement me prendre jusqu’à une heure dans la journée rien que pour décrire les examens cliniques que j’ai pratiqués.

Et comme en fin de la journée, il m’arrive de manquer de concentration, j’écris deux fois plus pour ne pas oublier. Et pendant ce temps-là, soit le patient me regarde saisir les comptes-rendus au clavier, soit il patiente dans la salle d’attente. Si ce n’est pas très agréable pour lui, ça l’est encore moins pour moi.

Pour vous avant l’utilisation de Dragon Medical One, les technologies vous ont-elles fait gagner du temps dans votre organisation quotidienne ?

Non pas vraiment

En 2019, une méta-analyse coordonnée par le psychiatre marseillais Ziad Kansoun a révélé que 49 % des médecins français présentaient au moins une des trois dimensions du Burnout. Quelle est votre réaction face à ces chiffres ? Vous êtes-vous déjà sentie concernée ?

Ce qui est certain, c’est que mon métier de médecin me laisse peu de temps pour profiter des loisirs. Et oui je me sens épuisée par mon travail. La pression est forte, certains patients sont irrespectueux, certaines tâches qui nous sont dévolues apparaissent inutiles. Il faut trouver une échappatoire à tout ça dans la vie normale.

Comment avez-vous découvert la reconnaissance vocale Dragon Medical et depuis combien de temps l’utilisez-vous ?

J’ai d’abord découvert le « vocal » avec la version mobile de Dr Santé qui me faisait gagner un temps précieux lors des visites à domicile. Je n’avais ainsi plus besoin de rentrer au cabinet pour saisir les comptes-rendus des visites puisque je les faisais sur place en vocal. Et je peux vous dire que lorsque vous avez fait 7 ou 8 visites dans la journée il est parfois difficile le soir de se souvenir de ce que nous avons fait lors de la première visite.

En novembre dernier j’ai accueilli mon premier interne en médecine générale. Et je lui ai expliqué les avantages que j’avais trouvé à utiliser la reconnaissance vocale lors des visites à domicile. Il m’a répondu.

« Si tu aimes bien le vocal, pourquoi tu ne le prends pas au cabinet ? »

À partir de ce moment-là, j’ai voulu en savoir plus et j’ai passé une soirée entière à me documenter sur Internet, ce qui arrive rarement. En parcourant les forums de médecins, Dragon Medical One est de suite ressorti du lot comme le plus utilisé. Les médecins semblaient globalement satisfaits et je me suis dit à les lire ça a l’air assez simple. Le lendemain j’ai contacté le support technique de Docteur Santé pour leur demander quel était le logiciel de reconnaissance vocale le plus compatible avec leur logiciel. Ils m’ont tout de suite orientée vers Dragon Medical One.

Comme les avis semblaient concordants, j’ai donc pris contact avec Nuance Communications un mercredi en me rendant sur leur site Internet. J’ai été très bien accueillie par l’un de leurs revendeurs My Voice Conseil (https://www.myvoiceconseil.fr/) et on m’a proposé de faire un essai la semaine suivante. Ce premier essai s’est très bien passé et on m’a proposé de tester gratuitement Dragon Medical One au cabinet pendant une semaine complète. Le logiciel était installé au cabinet le lundi suivant et à la fin de la semaine j’avais validé l’essai.

Comment s’est passée la prise en main de Dragon Medical One ?

La prise en main était très simple, très rapide. Le technicien m’a accompagné durant cette phase de test en m’apportant des conseils techniques et une aide précieuse.

Qu’est-ce que vous préférez/quel est le plus gros avantage de Dragon Medical One dans votre pratique quotidienne ?

Le gros avantage c’est de dicter mes courriers, car nous faisons en moyenne une dizaine de courriers par semaine, des demandes d’avis, des mails pour de la télé expertise. Je m’en sers également pour tenir à jour mes dossiers patients.

Ce logiciel est vraiment super et me fait gagner beaucoup de temps.

Avec Dragon Medical One, certains médecins annoncent gagner plus d’une heure par jour. Est-ce votre cas ?

Une heure par jour ? Vous rigolez ? Largement.

Ce gain de temps quotidien, comment est-ce que vous l’utilisez ?

Je vois deux à 3 patients en plus par jour. Avant je mettais dans mon planning des plages horaires sans rendez-vous afin de rattraper mon retard sur les courriers et la gestion de la paperasse. Maintenant, non seulement je peux enchaîner des rendez-vous toute la journée sans prendre de retard, mais surtout quand j’ai fini mes rendez-vous j’ai fini ma journée et je peux partir plus tôt du cabinet pour décompresser, passer du temps en famille ou pratiquer du sport.

Les termes médicaux sont-ils vraiment reconnus ?

Les termes médicaux que j’utilise dans ma pratique quotidienne en tant que médecin généraliste sont correctement reconnus. Dragon est amplement suffisant pour ça.

Les mots sont-ils correctement orthographiés ? La grammaire est-elle respectée ?

Globalement oui. Cependant avec le masque et mon débit de parole qui je dois le dire est peut-être un peu trop rapide, il y a quelques loupés. Si j’enlève le masque et que je prends le temps d’articuler correctement, le logiciel se trompe de moins en moins. Cela dépend aussi de la qualité du micro utilisé. Je me suis ainsi rendu compte que je faisais plus de fautes avec le micro de la maison qu’avec mon smartphone par exemple.

Quelles ont été les conséquences de l’utilisation de Dragon Medical One sur la relation avec vos patients ? Avez-vous eu l’impression d’avoir plus de temps pour le face-à-face avec eux ? Comment ont-ils réagi ? Que vous ont-ils dit ?

J’ai étonné plus d’un patient avec ce logiciel. Par exemple, dans le cadre de certaines consultations complexes avec des patients polypathologiques, je dois rédiger 3 courriers à l’attention de médecins spécialistes. Et j’avais pour habitude de demander au patient de repasser au cabinet le lendemain pour qu’ils viennent récupérer les courriers. Maintenant avec Dragon Médical One, je leur remets en main propre à la fin de la consultation en dictant leurs courriers sous leurs yeux ébahis. Et ça, ça fait vraiment une grande différence avec la situation d’avant.

Certains m’ont fait des remarques du genre « Vous faites comme les spécialistes ».

Une autre différence dans les consultations, c’est que je n’éprouve plus le besoin de retranscrire sur papier tous les propos du patient. Je note juste les grandes lignes et je l’écoute en le regardant droit dans les yeux, car je sais que je pourrai retranscrire vocalement ce que j’ai écouté attentivement.

Et vos confrères/consœurs ou les autres professionnels de santé avec qui vous échangez des informations tout au long du parcours de soins de vos patients ont-ils noté une différence ?

Je pense que mes confrères/consœurs doivent surtout se dire que je fais moins de fautes ou moins d’inversions de lettres et peut-être que mes courriers sont plus clairs, car je fais dorénavant de vraies phrases structurées et non pas une liste saccadée au maximum avec des abréviations.

Ma consœur m’a déjà fait remarquer que mes courriers étaient plus longs et plus lisibles. Un soir pour lui donner un coup de main mais aussi pour m’améliorer dans l’utilisation de ce logiciel, je dictais ses courriers depuis son bureau en lisant ses notes et comme par magie ils étaient retranscrits sur mon ordinateur à l’autre bout du cabinet.

Depuis que j’utilise Dragon Medical One, ma secrétaire m’a signalé que je faisais moins de fautes dans mes courriers. C’est très positif.

Vos confrères/consœurs (de votre cabinet ou ailleurs) utilisent-ils Dragon Medical One ?

Pas encore.

Recommanderiez-vous la solution à d’autres collègues et établissements ?

Sans aucun doute

Selon vous, qu’est-ce qui pourrait être encore amélioré ?

Lorsque j’utilise mon smartphone comme microphone, il arrive que la connexion Bluetooth avec l’ordinateur soit interrompue. Au début, c’était vraiment très instable. Mon mari a trouvé la solution en supprimant la mise en veille de mon téléphone. Je ne suis pas sûre que j’aurais trouvé la solution sans lui.

En savoir plus sur Dragon Medical One : https://www.nuance.com/fr-fr/healthcare.html

 

 

Propos recueillis par Christophe MENAUD

 

 

Crédit photo : DepositPhotos

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