Plus de 10 millions de décès chez les enfants pourraient être évités chaque année

A l'occasion d'une réunion qui se tient actuellement à Stockholm, l'OMS et l'UNICEF ont rappelé que 11 millions d'enfants meurent chaque année de causes évitables. La pauvreté des familles est un élément essentiel de cette mortalité. De ce fait, le soutien financier ne doit pas se limiter aux systèmes de santé et doit donner les moyens nécessaires aux familles.

Cette consultation mondiale sur la santé et le développement de l'enfant et de l'adolescent a lieu le 12 et 13 mars 2002. Regroupant hommes politiques et experts, cette réunion a rappelé une fois de plus la vulnérabilité des plus jeunes face aux maladies dans un contexte socio-économique particulièrement défavorisé.

"Sur les onze millions de décès, huit concernent des nourrissons et la moitié surviennent au cours du premier mois de la vie ; or ces décès sont évitables et résultent de maladies qu’il est possible de traiter", a commenté le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur de l'OMS.

La pauvreté est évidemment un facteur aggravant dans des situations où les décès sont imputables à des maladies pouvant faire l'objet de vaccination, prophylaxie ou traitement. A ce propos, Carol Bellamy, Directeur de l'UNICEF a rappelé que "90 % des décès d'enfants surviennent au domicile". On voit ici tout l'intérêt de fournir aux parents les moyens nécessaires pour prodiguer des soins au domicile.

Les principales maladies mises en cause ne sont pas nouvelles et le peloton de tête regroupe la pneumonie, le paludisme, la diarrhée, la rougeole, la malnutrition et bien entendu le VIH.

Concernant le VIH, on peut souligner qu'aujourd'hui la moitié des nouveaux cas d'infection concernent des adolescents. La nécessité d'un renforcement des campagnes de prévention et la mise à disposition des moyens de prévention est indiscutable. Le Dr Bruntland a évoqué à ce sujet le rôle essentiel des autorités politiques dans les pays les plus touchés. Sans un soutien politique local, il y a fort à parier que les aides financières internationales consenties n'auront qu'une efficacité partielle ou transitoire.

Le coût des traitements des maladies associées à la plus forte mortalité et morbidité est souvent minime. C'est le cas des antibiotiques contre la pneumonie mais aussi celui des sels de réhydratation en cas de diarrhée dont le prix est de 33 cents (dollars US). Une dose vaccinale contre la rougeole coûte quant à elle moins de 30 cents. Une couverture vaccinale adéquate chez les moins d'un an permettrait d'éviter la majorité des 600.000 décès provoqués chaque année par la rougeole.

Outre les pathologies liées à des agents infectieux, l'accent doit être mis sur les problèmes de nutrition, étroitement corrélés à la situation économique. Ainsi, la malnutrition compterait pour 60 % des décès infantiles.

La consultation de Stockholm permettra de dégager des idées directrices majeures sur les stratégies optimales à adopter pour contrer cette morbidité et cette mortalité chez les enfants. Les pays membres auront l'occasion de s'engager politiquement en faveur de ces axes de santé publique lors de l'Assemblée générale des Nations Unies sur les enfants. Elle aura lieu dans deux mois.

Source : OMS

SR

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