De nouvelles informations sur le lien entre l'inflammation et les maladies cardiovasculaires

Trois études publiées le 7 novembre dans la revue Circulation apportent de nouveaux éléments sur le rôle des infections et de l'inflammation dans la maladie coronarienne et l'infarctus du myocarde.

Siscovik et al montrent dans une première étude que la présence d'IgG anti-HSV-1 (herpes simplex virus de type 1) est associée à un doublement du risque de décès par maladie coronarienne ou par infarctus du myocarde. Le risque était également plus prononcé chez ceux dont le titre en IgG anti-Chlamydia pneumoniae était élevé. Par contre, la présence d'IgG dirigées contre le cytomégalovirus ne modifiait pas le risque de décès lié à un IDM ou à la maladie coronarienne.

Tout en soulignant que la contribution des infections antérieures reste controversée, ces auteurs notent que ces résultats sont préliminaires et que l'infection ne semble pas être l'unique facteur qui va déterminer le développement d'une maladie cardiovasculaire.

Dans le même numéro du journal, des chercheurs de l'Université de Californie (Kaul et al) ont recherché l'ADN de C. pneumoniae dans les cellules mononuclées sanguines (PBMC) de patients coronariens et de patients contrôles. Bien que réalisé sur un effectif réduit (28 patients coronariens), ce travail montre que la prévalence de l'ADN de C. pneumoniae est plus élevée chez les patients coronariens. Cet ADN est retrouvé en particulier dans les lymphocytes T. Selon les auteurs, ces lymphocytes pourraient servir de véhicules pour le transport de l'agent pathogène vers les vaisseaux du cœur.

Une autre étude, publiée par Barron et al, a examiné la relation entre l'élévation du taux de leucocytes au cours de la phase aiguë de l'IDM et les données angiographiques de 975 patients. Une élévation du taux de leucocytes était associée à la présence d'un thrombus, à une perfusion myocardique réduite et à une incidence plus élevé des nouvelles insuffisances cardiaques et des décès.

Les auteurs soulignent que ces observations "fournissent une explication potentielle au taux de mortalité plus élevé chez les patients avec un nombre élevé de leucocytes à la phase aiguë de l'IDM" et aident à expliquer le nombre croissant de publications qui identifient un lien entre l'inflammation et la maladie cardiovasculaire.

Source : American Heart Association. Circulation 2000; 102(19): 2329 - 2334, 2335 – 2340, 2341 – 2346.

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