Violences en santé : au-delà des chiffres, de plus en plus d’acteurs mobilisés

Violences en santé : au-delà des chiffres, de plus en plus d’acteurs mobilisés L’insécurité qui touche parfois les personnels de santé ainsi que les patients est une préoccupation majeure du ministère des solidarités et de la santé qui – au-delà du recensement des signalements qui lui remontent – œuvre avec l’ensemble des acteurs pour apporter des solutions concrètes et concertées. C’est, entre autres, le rôle de l’observatoire des violences en milieu de santé (ONVS) créé en 2005 par le ministère, qui dresse chaque année le panorama chiffré des signalements des violences et des incivilités déclarés dans les structures hospitalières et médico-sociales.

Quelques chiffres clés du dernier rapport 2017 (données 2015–2016)

-          360 établissements ont déclaré 17 596 signalements : 78% concernent des atteintes aux personnes (14 508), et 22% des atteintes aux biens (4 197). Les hôpitaux publics ont effectué 16 536 signalements sur les 17 596.

-          Les atteintes aux personnes représentent près des 3/4 des signalements : les victimes sont à 84% des personnels de l’hôpital et 8% des patients.

-          Les services psychiatriques représentent 20% des signalements, les urgences, 13% et les unités de soins longue durée (USLD) / EHPAD, 11%.

 
Un constat : les professionnels de santé ne connaissent pas encore assez le travail entrepris par l’observatoire, tout comme la protection pénale dont ils peuvent bénéficier.

 

À ce titre, l’un des objectifs de l’ONVS est d’aboutir à une plus grande exhaustivité des signalements, la déclaration n’étant pas obligatoire pour les établissements. En effet, signaler un événement permet à l’observatoire d’acquérir une connaissance plus fine des divers types de violences et d’incivilités dans tous les secteurs, et, en conséquence, de proposer des politiques nationales de prévention, axe fort de la stratégie de la qualité de vie au travail des personnels.

 

Pour autant, l’augmentation des signalements ne traduit pas nécessairement une hausse des violences mais, plus souvent, leur meilleure prise en compte par les établissements et les personnels.

Une réponse de proximité : les « conventions santé-sécurité-justice »

Depuis 2010, la « convention santé-sécurité-justice » assure une démarche commune et formalisée pour tous les acteurs concernés : établissements de santé, établissements sociaux et médico-sociaux, agences régionales de santé (ARS), ordres professionnels, préfectures, police, gendarmerie, parquets, collectivités territoriales, adaptée aux spécificités et aux priorités locales. Au-delà de la signature d’un document formel, c’est le facteur humain qui est privilégié pour générer des contacts réguliers, des relations étroites et la connaissance mutuelle des différents acteurs pour trouver localement les réponses les mieux adaptées aux violences et aux incivilités.

L’ensemble de ces sujets, ainsi que la prévention du risque attentat et de la menace terroriste pour les établissements de santé, seront abordés lors d’un colloque organisé le 7 novembre au ministère des solidarités et de la santé. 

 

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