Médicaments génériques : les industriels mettent la pression sur la ministre et les médecins

Agile Sciences crée une nouvelle arme puissante dans la lutte contre l’antibiorésistance En réponse à une annonce d'une nouvelle baisse du prix des médicaments génériques, le GEMME, association qui regroupe la filière industrielle, publie ce jour une lettre ouverte à la ministre de la santé dans laquelle, il affiche ses ambitions : passer de 33 à 50 % de part de marché des génériques sur le médicament et réaliser ainsi 1.5 milliards d'euros d'économies pour l'assurance maladie.

Le marché du générique en France est en effet moins développé que dans la plupart des pays européens et pour le GEMME, la réalisation de nouvelles économies passent plus par une amélioration des pratiques médicales que par des baisses de prix drastiques, qui «mettent en péril l'investissement et l’emploi industriel du médicament générique en France, qui représente 15.000 salariés sur l’ensemble du territoire français».

Pour le GEMME, la solution « passe par une plus forte implication des médecins dans la prescription » des génériques et demande donc « l’accélération » du déploiement du plan national d’action de promotion des médicaments génériques

Lettre ouverte à Madame la Ministre de la Santé

NE NOUS PRIVONS PAS DE 1,5 MILLIARD D’EUROS D’ECONOMIES SUPPLEMENTAIRES

Les médicaments génériques peuvent apporter 3,5 milliards d’euros d’économies chaque année : c’est 1,5 milliard de plus qu’aujourd’hui

Alors que l’on cherche partout des moyens pour réduire le « déficit de l’Assurance Maladie », le recours aux médicaments génériques n’est pas assez efficace. Ils ne représentent que 33% de la consommation de médicaments en France alors que
dans les autres pays d’Europe, on atteint en moyenne plus de 50%.

Pourquoi ? Parce qu’on continue à baisser toujours plus le prix des médicaments génériques disponibles aujourd’hui alors que la seule mesure utile serait de favoriser leur diffusion et ainsi d’augmenter l’enveloppe totale des économies possibles.

POUR L’ASSURANCE MALADIE : DES ECONOMIES SUPPLEMENTAIRES

Si l’Etat prenait rapidement les mesures permettant de développer une plus grande utilisation des médicaments génériques, ceux-ci apporteraient chaque année 3,5 milliards d’euros d’économies, soit 1,5 milliard de plus qu’aujourd’hui. Une politique volontariste dans ce sens passe par une plus forte implication des médecins dans la prescription des médicaments qui ont fait la preuve de leur efficacité et qui disposent d’un équivalent générique. La confiance des patients dans la qualité de ces traitements en serait renforcée.

POUR LES PATIENTS : UN ACCES PRESERVE A L’INNOVATION THERAPEUTIQUE

Les nouvelles avancées de la science exigent toujours plus de financement. Si les patients français ont un accès privilégié à l’innovation thérapeutique, c’est parce que les maladies chroniques peuvent désormais être prises en charge par des traitements de qualité, accessibles au meilleur prix : les médicaments génériques.

POUR LES PHARMACIENS : UN RESEAU OFFICINAL DE PROXIMITE MAINTENU

L’action des pharmaciens permet déjà d’économiser 2 milliards d’euros par an grâce à la substitution, ils doivent pouvoir continuer à exercer leur rôle de conseil auprès des patients en toute sérénité. Aujourd’hui, trop d’entre eux doivent faire face à des difficultés économiques pénalisantes. Si l’on augmente l’utilisation et le nombre de médicaments substituables, le maillage officinal sera préservé et les patients conserveront leur pharmacien de proximité.

POUR LES INDUSTRIELS DU MEDICAMENT GENERIQUE :
PLUS D’INVESTISSEMENTS EN FRANCE

Les baisses de prix décidées dans l’urgence ne permettent pas aux laboratoires pharmaceutiques de programmer leurs investissements en France sur le long terme. Aujourd’hui 15 000 personnes sont employées en France dans l’industrie du médicament générique. Les industriels doivent donc pouvoir continuer à développer leurs activités au coeur des régions françaises.

Madame la Ministre,


Les industriels du médicament générique ont des solutions d’économies pérennes à proposer. Ecoutez-les, il est encore temps car affaiblir le médicament générique, c’est affaiblir l’Assurance Maladie !

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